A quelques jours du scrutin législatif du 30 ami, le ministre algérien de l'Intérieur, Nourredine Yazid Zerhouni, a affirmé que la campagne électorale n'était pas plus morose que les précédentes. Cité par l'agence officielle APS, le ministre algérien a annoncé que 17.981.042 électeurs, dont 834.006 issus de la communauté algérienne établie à l'étranger, sont inscrits sur le fichier électoral récemment mis a jour a la faveur de la révision exceptionnelle des listes. Il a déclaré s'attendre a une participation « plus qu'appréciable». Un sondage réalise par le quotidien « El Watan» et dont les résultats ont été publiés mercredi, fait ressortir que 53% des électeurs iront voter le 30 mai prochain, soit un taux estimé «relativement au dessus de la participation réelle» à l'élection présidentielle de 1999. Par ailleurs, l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et le comité olympique algérien (COA) ont appelé le monde du travail et la famille sportive a un vote massif aux législatives «pour asseoir la démocratie et conforter le «processus de rénovation de l'Etat» et «peser de tout son poids pour choisir les meilleurs représentants de la nation pour une «Algérie meilleure». Cela alors que les dirigeants d'un mouvement à la pointe des manifestations pour les droits des berbères et le développement de la démocratie ont déclaré qu'ils veilleraient à ce que les habitants de la Kabylie restent chez eux le jour du scrutin. «Du moment que ce pouvoir corrompu et répressif n'a pas satisfait nos revendications, toute la Kabylie sera région morte durant tout le jour de la honte», a déclaré à Azazga, en Kabylie, Mohand Hamadouche, membre de ce mouvement, la coordination des villes et âarchs (tribus) berbères. «Plusieurs candidats ont été sensibles à nos arguments que ces élections ne serviront qu'un pouvoir qui tue ses enfants au lieu de leur offrir du travail et une vie décente », a-t-il ajouté. Les élections du 30 mai, qui verront le renouvellement des 380 députés du parlement, seront les secondes législatives algériennes depuis celles de janvier 1992, qui avaient été annulées par les autorités alors que le Front Islamique du Salut (FIS, dissous) était sur le point de les remporter.