La ville de Tétouan a abrité, mercredi, une journée d'étude sur la lutte contre les violences faites aux femmes, à l'initiative de la cellule de prise en charge des femmes et enfants victimes de violences à la Cour d'appel de Tétouan. Cette rencontre, organisée en partenariat avec la Commission régionale des droits de l'Homme (CRDH) de Tanger-Tétouan, vise à enrichir le débat sur le projet de loi contre la violence faite aux femmes, ainsi que sur les moyens de renforcer les acquis du Maroc en matière de promotion du rôle des femmes dans la société et d'amélioration de leur situation, conformément à l'esprit de la Constitution. Les intervenants lors de cette rencontre ont indiqué que la protection des droits des femmes nécessite «une approche intégrée couvrant les aspects juridique, pédagogique et pratique, avec la participation de l'ensemble des secteurs suivant une stratégie nationale», afin de mettre fin à l'impunité des auteurs des violences contre les femmes. Les participants ont aussi estimé que le Maroc doit tirer partie de ses acquis en matière de démocratie, de droits de l'Homme et de réforme des institutions et adopter une loi forte pour la lutte contre la violence à l'égard des femmes, conformément au référentiel universel des droits de l'Homme, de manière à protéger les femmes victimes de violences et consacrer la place de la femme en tant que composante essentielle de la société et de la famille. La journée d'étude a examiné trois axes, à savoir «La violence comme mécanisme d'exclusion des femmes», «La violence à l'égard des femmes et l'impunité» et «L'approche judiciaire et juridique du phénomène à travers l'exemple de la cellule de prise en charge des femmes et enfants victimes de violences».