Créer une Afrique forte de ses entreprises est l'ambition générale de toutes les PME africaines d'aujourd'hui. Ce vœu a été réitéré lors de la première édition du Forum Africa SMB qui s'est tenu les 12 et 13 mars à Casablanca. Les participants à cette première manifestation ont été unanimes quant au renforcement du système de gestion et de trouver les mécanismes transversaux afin de soutenir ce tissu entrepreneurial et activer son rôle dans le développement socio-économique du continent. Des décideurs marocains et africains ont donc prospecté les éventuelles possibilités d'échange et de coopération. Une évidence qui s'inscrit parfaitement dans le décor africain qui se veut actuellement un nouveau relais de croissance pour le monde entier. «L'Afrique est l'avenir économique du globe. Sa vitalité ne cesse de séduire d'importantes puissances mondiales. Ce constat nous rassure mais nous ambitionnons avant tout de s'ouvrir sur nous-mêmes afin d'investir durablement dans le développement de notre continent», souligne à cet égard Dogad Dogoui, président du Forum Africa SMB. Cet appel a été partagé par ses homologues africains. La BMCE, à titre d'exemple, s'est déclarée premier supporter de cette initiative. «Notre africanité financière est l'expression d'une foi dans les vertus du partenariat afro-africain et xéno-afro-africain. C'est également l'expression d'une foi dans le partenariat public-privé et privé-privé», indique pour sa part Brahim Benjelloun-Touimi, administrateur directeur général de BMCE Bank. La BMCE qui, selon M. Benjelloun Touimi, adresse un message de franchise et de sincérité, s'engage à contribuer efficacement pour réussir l'intégration régionale promue par les opérateurs économiques africains. L'obligation étant de mutualiser les moyens et de créer l'émulation politique nécessaire à cette transition. Le marché africain regorge, en effet, de grandes potentialités. Selon les prévisions, 2014 sera synonyme de performances pour le continent. La croissance sur laquelle table le FMI avoisinera les 6,1% , positionnant ainsi l'Afrique subsaharienne juste derrière l'Asie (6,7%) . Conscient de cet enjeu, la Banque africaine de développement a consenti des efforts indéniables pour réussir le challenge de la PME l'inscrivant ainsi dans une optique de formalité loin de son traditionnel exercice informel. «Nous mettons à la disposition des PME un large éventail de programmes leur assurant ainsi le financement à long terme et l'assistance technique nécessaire à leur expansion», relève-t-on de Yacine Fal , représentante résidente de la Banque africaine de développement. Mme Fal a fait également savoir que les PME africaines affichent une moyenne d'âge variant entre 13 et 18 ans avec une forte concentration dans les milieux urbains. Les programmes de soutien aux PME ne manquent pas. La France se livre au jeu et dévoile à travers la banque publique d'investissement (BPIfrance) des mesures de promotion efficiente. La finalité étant de créer un fonds dédié pour l'Afrique. Ce projet qui est en cours porte sur un coupon de 200 millions d'euros qui sera réparti proportionnellement sur dix fonds africains.