Football. Outre la France, championne du monde en titre, le Brésil et l'Argentine constituent les deux équipes favorites pour remporter le titre 2002 en Corée du Sud et au japon. Éternels favoris, le Brésil et l'Argentine chercheront à renouer avec le plus grand événement footbalistique de la planète lors de la prochaine coupe du monde qui aura lieu dans moins de vingt jours en Corée du Sud et au Japon. Dominateurs, les Brésiliens n'ont remporté que deux titres sur les huit dernières participations. Seulement, depuis 1998 et leur déroute sur le stade de France face aux tricolores, les quadruples champions du monde ne font plus peur. Pour se qualifier, la Selçao a trop souffert, avant d'arracher son billet de qualification contre le petit Venezuela. Une performance indigne des couleurs Jaune et Bleu et qui a fait couler beaucoup d'encre à tel point que les 160 millions brésiliens commençaient à se douter de leurs stars. Une première dans les annales du football brésilien. 80 joueurs et cinq entraîneurs en trois ans, la Selçao n'a jamais vécu une telle crise. Battu par le Honduras (2-0) en quarts de finale de la Copa America, humilié par l'Australie (1-0) en match de classement de la coupe des confédérations, le Brésil, version 2002, n'est plus que l'ombre de ses glorieux prédécesseurs qui comptabilisent 53 victoires, pour 14 nuls et 13 défaites en 80 rencontres de phase finale de coupe du monde. Luiz Felipe Scolari a joué la sourde oreille en laissant Romario à la maison, lui préférant Ronaldo et Rivaldo, tous les deux blessés. Heureusement, le groupe C, avec la Turquie, la Chine et le Costa Rica, permettra de faire les derniers retouches avant d'attaquer les choses sérieuses. De son côté, l'Argentine n'a sans doute jamais été aussi forte, plus forte que celles qui avaient remporté le titre de 78, du temps du grand Kempes, et de 86 à l'époque du surdoué, Diego Armando Maradona. Les coéquipiers de Juan Sebastian Veron, dont la plupart évoluent en Europe, n'ont fait qu'une bouchée de leurs adversaires durant les phases qualificatives. Ils ont terminé en tête avec 12 points d'avance sur le second, l'Equateur, avec une seule défaite, contre leurs frères ennemis les Brésiliens, et un total de 13 victoires en 18 rencontres. Mais, jouer les qualifications pour la coupe du monde est une chose. Disputer les phases finales sur un mois et contre les meilleures équipes du monde est une autre chose. Désormais, les Argentins veulent se concentrer sur le groupe dans lequel ils vont évoluer, surnommé le « groupe de la mort ». Car outre l'Argentine, il y a l'Angleterre, le Nigeria et la Suède. Trois écoles de football totalement différentes. Pour dire que la tâche serait difficile pour l'Argentine qui n'a sans doute jamais eu, et il faut le dire, une génération aussi riche de joueurs talentueux, comme Veron, Zanetti, Aimar, Crespo, Lopez et Gonzales. De quoi rêver d'une coupe du monde !