Les parieurs les plus endurcis, les pronostiqueurs les plus affûtés et les observateurs les plus avertis, n'auront vu dans cette coupe du monde que le vent ... des surprises. La logique du football est insondable et elle a encore une fois dérouté tout le monde en réduisant les équipes favorites à la portion congrue et en transformant les équipes les plus vulnérables en des ogres. Les parieurs les plus endurcis, les pronostiqueurs les plus affûtés et les observateurs les plus avertis, n'auront vu dans cette coupe du monde que le vent ... des surprises. La logique du football est insondable et elle a encore une fois dérouté tout le monde en réduisant les équipes favorites à la portion congrue et en transformant les équipes les plus vulnérables en des ogres. Il aurait été impensable pour les connaisseurs du football d'imaginer un jour que les champions du monde en titre seront disqualifiés dès le premier tour. Et face à qui ? À une équipe de Sénégal, qui faisait son baptême de feu dans les phases finales du Mondial. Sans oublier la modestie relative des autres équipes du groupe A où le Danemark et l'Uruguay ne pesaient pas lourd face à la force de frappe des Tricolores. Rien à dire. Sauf que le football n'a jamais été une science exacte et le devient de plus en plus avec l'évolution du temps et de la pratique. L'équipe de l'Argentine, deux fois championne du monde en 1978 et 1986 et favorite incontestée du Mondial 2002, a redécouvert les rebondissements spectaculaires de la balle ronde. Les coéquipiers de Batistuta ont été comme les Français éliminés dès le premier tour dans un groupe considéré comme celui de la mort. Et c'est un petit pays comme la Suède, véritable révélation de ce groupe, qui l'a surclassé pour prendre la première place du groupe à égalité de points avec l'Angleterre. C'est dire combien l'hécatombe des grands, est grand. Ce constat est aussi vrai pour les équipes africaines engagées dans ce forum mondial notamment pour les plus expérimentées d'entre elles comme le Nigeria et le Cameroun. Ces deux ogres du continent noir qui ont fait des parcours époustouflants dans les précédentes éditions ont été éliminés dès le premier tour. La comparaison est aussi vraie avec les petites équipes comme l'Afrique du Sud qui n'avait besoin que d'un match nul pour passer aux huitièmes de finale. Du coup, tout le monde commence à rêver et d'arriver en finale surtout les petits poucets comme le Sénégal, la Suède, l'Irlande, le Japon et la Corée ainsi que d'autres. Le pari est vraiment ouvert pour ne pas y croire bien que l'Allemagne et le Brésil ont affiché une supériorité incontestable. Mais comme les favoris n'ont pas la cote dans ce Mondial, ces deux équipes risquent d'être contaminées par le syndrome des ex-champions du monde, les Français et les Argentins. L'hécatombe des grands est devenue banale, ce qui donne à ce Mondial l'odeur d'un parfum ... surprenant.