Le 7ème Congrès mondial de l'éducation à l'environnement (WEEC 2013) qui clôture ses travaux ce vendredi, place l'agro-écologie au cœur du débat. Les panélistes étaient unanimes à l'adoption d'une démarche qui vise à associer entre développement agricole et protection de l'environnement. Une telle approche ne peut qu'inculquer une consommation responsable donnant naissance à des formes nouvelles d'économie. L'agriculture urbaine se veut par ailleurs un objectif à atteindre. Les intervenants ont souligné l'importance de ce segment qu'ils ont qualifié de «levier d'intégration socio-économique et de développement dans un contexte marqué par une urbanisation galopante et une extension considérable des périmètres des centres urbains au détriment des terres à haute potentialité agricole». Ils ont par ailleurs indiqué que «l'agriculture urbaine constitue une stratégie innovante pour une conservation durable des espaces ouverts urbains et peut contribuer à la sécurité alimentaire des villes et à la lutte contre la pauvreté». Multiples cas ont été évoqués visant à énumérer les atouts d'une telle démarche. Le Canada et la Thaïlande forment un exemple représentatif de ce que l'agriculture urbaine peut apporter comme bénéfice à la fois au niveau social et économique. «L'agriculture urbaine peut être intégrée au Maroc comme un facteur du développement urbain, conformément aux conditions locales. Tout en reconnaissant que ce concept n'est pas étranger aux villes marocaines, à l'image des arsats, jnanes, souanis et agdals qui ceinturaient les remparts des villes impériales tels que Marrakech, Fès, Meknès et Rabat et même au sein des riads où les Marocains cultivaient des jardins potagers», précisent dans ce sens les experts. Et d'ajouter que «ce type d'agriculture est une forme émergente de pratiques agricoles en ville qui relève encore de la prospective mais fait l'objet d'études, voire de projets par le ministère de tutelle». En outre les participants au WEEC 2013 ont abordé la question de la croissance verte appelant ainsi à l'instauration d'une gestion efficace et durable des ressources naturelles et des collectivités locales. Ces dernières sont dans la nécessité d'adopter une stratégie compétitive via la croissance verte, entraînant ainsi une amélioration de l'efficacité économique, du bien-être humain, de l'équité sociale. Ce mode économique permettrait également de réduire de manière significative les risques environnementaux et la pénurie de ressources. Des domaines clés sont à promouvoir, en priorité l'agriculture, l'habitat, l'énergie, l'industrie, le tourisme, le transport, l'eau, la pêche et la sylviculture.