Le mouvement des Soulaliyate, groupement qui revendique pour les femmes la plénitude des droits sur le patrimoine foncier collectif, n'est qu'à demi-satisfait de ses succès sur la voie de l'égalité, avec ceux des hommes, des avantages qui leur sont accordés. Prenant acte de la reconnaissance du droit d'usufruit et de partage des revenus de ces terres, elles ont décidé d'aller plus en avant dans la revendication en exigeant d'être associées à la prise de décision. Une revendication qui va souvent à l'opposé des us et coutumes des tribus dont les délégués (nouab) sont les gardiens zélés. Pourtant, selon les premières communications qui ont été faites au cours de la réunion d'étape qui a eu lieu samedi à Rabat, 51.413 membres des Soulaliyate auraient perçu quelque 270 millions de dirhams de dédommagements et 867 lots de terrain au cours de ces deux dernières années. Mais cela a été jugé de moyenne importance. Si en effet le groupement qui «cherche à enraciner l'égalité entre les genres dans le terroir» a convenu au cours de ce 1er conclave avoir réalisé de significatives percées depuis 2007, il s'est surtout prononcé en faveur de l'intensification de la lutte pour plus de droits et l'éradication des disparités régionales. Pour la centaine de représentantes qui ont fait le déplacement depuis les différentes régions, le principal objectif de la plénière du samedi est de revendiquer une loi «qui permette de dépasser l'octroi à doses homéopathiques de droits de très grande signification parce que liés à la citoyenneté». Des participantes l'ont répété à l'envi: «Nous estimons que le temps des circulaires est révolu et nous voulons une loi qui homogénéise le message revendicatif et réduit le nombre des interlocuteurs». Les autres axes de réflexion du conclave ont tourné autour des résultats de la campagne de sensibilisation enclenchée par le mouvement, de l'examen des obstacles qui contrarient l'action des Soulaliyate et «des perspectives qui s'offrent à leur combat». Mais en attendant que les choses prennent tournure, la grande affaire est de travailler à l'application immédiate de la circulaire 17, d'œuvrer à davantage faire profiter les Soulaliyate de l'usufruit des terres collectives, de réfléchir sur le rôle de la tutelle dans la protection de leurs droits et de débattre du dahir de 1919- qui ne reconnaît la qualité des ayants droit qu'aux hommes- dans un contexte où l'égalité est un principe constitutionnel. Le mouvement estime que la circulaire 17 ne rend pas justice aux femmes en ne reconnaissant aux Soulaliyate que le droit à l'usufruit, à l'exclusion des autres avantages, tels que l'association à la prise de décision. C'est pourquoi, sûr du soutien de l'Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM), le mouvement des Soulaliyate a réaffirmé sa volonté de poursuivre la lutte. Comment ? En mobilisant l'opinion publique, voire en estant en justice et en interpellant les responsables, et même en promouvant les capacités des femmes membres du réseau. Ces dernières sont en effet analphabètes dans leur grande majorité et donc peu au fait des subtilités administratives et juridiques. Tous ces objectifs, l'ADFM les affirme nettement en écrivant: «Nous considérons que malgré les gains réalisés, nonobstant les mesures positives prises par le ministère et compte tenu de la réalité des obstacles qui empêchent la jouissance des femmes de la totalité de leurs droits et du plein exercice de leur citoyenneté – sur le même pied que les hommes sur les terres collectives -, nous n'avons pas encore réalisé l'égalité telle que la prévoit la Constitution de juillet 2011».Le mouvement des Soulaliyate, groupement qui revendique pour les femmes la plénitude des droits sur le patrimoine foncier collectif, n'est qu'à demi-satisfait de ses succès sur la voie de l'égalité, avec ceux des hommes, des avantages qui leur sont accordés. Prenant acte de la reconnaissance du droit d'usufruit et de partage des revenus de ces terres, elles ont décidé d'aller plus en avant dans la revendication en exigeant d'être associées à la prise de décision. Une revendication qui va souvent à l'opposé des us et coutumes des tribus dont les délégués (nouab) sont les gardiens zélés. Pourtant, selon les premières communications qui ont été faites au cours de la réunion d'étape qui a eu lieu samedi à Rabat, 51.413 membres des Soulaliyate auraient perçu quelque 270 millions de dirhams de dédommagements et 867 lots de terrain au cours de ces deux dernières années. Mais cela a été jugé de moyenne importance. Si en effet le groupement qui «cherche à enraciner l'égalité entre les genres dans le terroir» a convenu au cours de ce 1er conclave avoir réalisé de significatives percées depuis 2007, il s'est surtout prononcé en faveur de l'intensification de la lutte pour plus de droits et l'éradication des disparités régionales. Pour la centaine de représentantes qui ont fait le déplacement depuis les différentes régions, le principal objectif de la plénière du samedi est de revendiquer une loi «qui permette de dépasser l'octroi à doses homéopathiques de droits de très grande signification parce que liés à la citoyenneté». Des participantes l'ont répété à l'envi: «Nous estimons que le temps des circulaires est révolu et nous voulons une loi qui homogénéise le message revendicatif et réduit le nombre des interlocuteurs». Les autres axes de réflexion du conclave ont tourné autour des résultats de la campagne de sensibilisation enclenchée par le mouvement, de l'examen des obstacles qui contrarient l'action des Soulaliyate et «des perspectives qui s'offrent à leur combat». Mais en attendant que les choses prennent tournure, la grande affaire est de travailler à l'application immédiate de la circulaire 17, d'œuvrer à davantage faire profiter les Soulaliyate de l'usufruit des terres collectives, de réfléchir sur le rôle de la tutelle dans la protection de leurs droits et de débattre du dahir de 1919- qui ne reconnaît la qualité des ayants droit qu'aux hommes- dans un contexte où l'égalité est un principe constitutionnel. Le mouvement estime que la circulaire 17 ne rend pas justice aux femmes en ne reconnaissant aux Soulaliyate que le droit à l'usufruit, à l'exclusion des autres avantages, tels que l'association à la prise de décision. C'est pourquoi, sûr du soutien de l'Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM), le mouvement des Soulaliyate a réaffirmé sa volonté de poursuivre la lutte. Comment ? En mobilisant l'opinion publique, voire en estant en justice et en interpellant les responsables, et même en promouvant les capacités des femmes membres du réseau. Ces dernières sont en effet analphabètes dans leur grande majorité et donc peu au fait des subtilités administratives et juridiques. Tous ces objectifs, l'ADFM les affirme nettement en écrivant: «Nous considérons que malgré les gains réalisés, nonobstant les mesures positives prises par le ministère et compte tenu de la réalité des obstacles qui empêchent la jouissance des femmes de la totalité de leurs droits et du plein exercice de leur citoyenneté – sur le même pied que les hommes sur les terres collectives -, nous n'avons pas encore réalisé l'égalité telle que la prévoit la Constitution de juillet 2011».