Les agréments dont les détenteurs sont décédés seront repris par l'administration. Un pas vers la réorganisation du secteur des grands taxis. Les grands taxis. Rouleront à l'intérieur du périmètre urbain. Ne rouleront pas. Telle est la question qui se pose aujourd'hui au sein du secteur. En effet, la wilaya du Grand Casablanca vient de mettre au point une décision en vue d'organiser ce secteur longtemps caractérisé par l'anarchie et le non-respect des règles et lois en vigueur. La procédure des autorités locales vise d'abord la réduction du nombre de ces engins blancs et ensuite leur évacuation à l'extérieur du périmètre urbain. Selon cette nouvelle décision, les conducteurs des engins blancs dans la capitale économique sont appelés à fournir le certificat de vie du propriétaire de l'agrément. Cela revient à dire que les agréments dont les propriétaires sont décédés seront incessamment retirés de la circulation. Le précieux document livré, soit par la province, soit par le ministère de l'Intérieur ou celui des Transports, ne restera pas donc transmissible. Actuellement, le nombre des taxis blancs, qui sillonnent les boulevards et les rues de Casablanca, avoisine les 7000. Certainement, après l'application de la décision en question, ce nombre diminuerait de presque la moitié. Plusieurs agréments ont été octroyés, il y a longtemps. Mais, après le décès du bénéficiaire, ses héritiers continuent de bénéficier de cette manne. Et le nombre ne cesse d'augmenter. À tel point que la capitale économique est saturée maintenant par ces engins blancs. Des fois, on trouve sur le boulevard une longue file uniquement de taxis. Les automobilistes en savent beaucoup de choses sur les dérangements provoqués par le comportement des chauffeurs de ces taxis blancs. Ils entrent dans une course contre la montre. Chacun tente d'embarquer le plus grand nombre de clients et d'effectuer plusieurs voyages pendants la même journée. Ainsi, l'excès de vitesse et le non-respect du code de la route sont devenus la règle du jeu dans le secteur. Une concurrence acharnée entre eux d'un côté et avec les autobus d'un autre côté. Au niveau des arrêts de bus, par exemple, le taxi, roulant à grande vitesse, devance le bus et embarque les clients. Chose qui lèse les sociétés de transport urbain en commun, privées ou publiques, du fait que les prix pratiqués sont pratiquement les mêmes. Il faut dire que l'évacuation des grands taxis à l'extérieur du périmètre urbain permettra d'organiser le secteur du transport urbain en commun et de mettre un terme à certains comportements qui ne font que ternir l'image de la capitale économique du pays. La procédure encouragera, certainement, plusieurs entrepreneurs à investir dans le secteur du transport urbain en commun à Casablanca qui enregistre un déficit à ce niveau.