Pour atteindre une taille critique, élargir la base de clientèle mais aussi maximiser la rentabilité des activités en profitant des différentes synergies qui s'offriront, quelques « grands » établissements bancaires de la place casablancaise affichent un intérêt grandissant pour des rapprochements stratégiques de toutes sortes. Pour atteindre une taille critique, élargir la base de clientèle mais aussi maximiser la rentabilité des activités en profitant des différentes synergies qui s'offriront, quelques « grands » établissements bancaires de la place casablancaise affichent un intérêt grandissant pour des rapprochements stratégiques de toutes sortes. De prochaines fusions entre des banques à la taille identique ne sont guère à écarter, au vu de la situation actuelle du marché bancaire marocain. Si le modèle « small is beautiful » a fait ses preuves tout au long des années de protection et d'administration, il n'en reste pas moins qu'il est devenu inadaptée au contexte actuel, marqué par une concurrence exacerbée, conséquence d'une course effrénée vers les volumes et les parts de marché, dit-on. Dans ce registre, les stratégies commerciales des banques sont minutieusement pensées mais, de l'avis de tous les observateurs, bizarrement mises en oeuvre. En effet, l'on observe que cette pseudo-compétition n'est plus axée sur la baisse des taux et des commissions ou l'augmentation des crédits alloués à l'économie, mais sur la collecte de l'argent et la multiplication des services financiers payants, trop même. À titre d'exemple, seulement 10% de l'ensemble des fonds collectés par les banques sont réinjectés dans le circuit économique. Plus, des activités de gestion d'actifs, d'intermédiation et de conseil aux entreprises dont les résultats totalisent, suivant le cas, les 24 millions de dirhams ! Aucun capital n'est engagé, mais aussi aucune garantie. Que les valeurs liquidatives des fonds gérés baissent ou montent, les frais de gestion sont prélevés ; que les portefeuilles d'actions gérés accusent des pertes, les commissions sont perçues ; que les introductions des entreprises en bourse sont ratées, les honoraires sont payés. Si les commissions perçues dans certaines activités sont réglementées, les niveaux des taux et les montants des crédits à distribuer le sont moins. Chaque banque est «libre » de proposer les taux qu'elle veut et de distribuer autant de crédits, pourvu que sa situation financière le permette au vu des réglementations prudentielles. Plusieurs analystes et observateurs estiment que les banques peuvent faire mieux dans ces domaines. Mais au nom de la taille, de la surface financière, du poids des créances douteuses dans le bilan et de la gestion des risques financiers, les banques préfèrent ou « se concertent » sur la manière de procéder à la fixation du prix de leurs matières premières et de leurs diverses prestations. La compétition n'est engagée que dans les domaines de collecte des fonds et de prestation de services financiers. Big alors !