Il y aura à Casablanca et dans d'autres villes du Royaume bien des façons de commémorer le tragique 16 mai 2003. L'important est bien sûr de constater à quel point le mouvement associatif met l'accent sur «Plus jamais ça» et «N'oublions pas» : deux mots d'ordre qui résument l'état d'esprit des militants. Il y aura à Casablanca et dans d'autres villes du Royaume bien des façons de commémorer le tragique 16 mai 2003. L'important est bien sûr de constater à quel point le mouvement associatif met l'accent sur «Plus jamais ça» et «N'oublions pas» : deux mots d'ordre qui résument l'état d'esprit des militants. Ce 16 mai a été un électrochoc pour toute la société, c'est la «Marche du 25 mai» qui a servi de déclic et de tremplin à la réaction. Reconnaissons-le, c'est la société civile qui a su le mieux rebondir et occuper le terrain depuis ces attentats. Aujourd'hui, une année après, il y aura bien sûr ceux qui feront un «coup ponctuel», se réveillant le 16 mai au matin, pour re-disparaître dès le 17 : ceci n'est que l'écume, la vraie lame de fond vient des militants associatifs qui œuvrent au quotidien et pour qui cette commémoration n'est pas une fin en soi mais bel et bien une manière de ponctuer le nécessaire engagement. Fidèle à la ligne de cette chronique et à mon propre engagement et tout en saluant les initiatives de «l'Association des familles des victimes», du «Collectif démocratie et modernité», de «l'Organisation contre la haine et le racisme », sans oublier toutes ces actions menées dans les différentes préfectures, les collèges, les écoles… je voudrais m'attarder sur ces jeunes des quartiers populaires de Casablanca, Rabat, Salé, Témara qui ont choisi – tout en célébrant le souvenir des victimes – de privilégier l'avenir en lançant un «Hymne à la vie». Cette déclaration qui sera lue dimanche à midi – devant la stèle inaugurée par SM le Roi, portant les noms des victimes du 16 mai, place Mohammed V – sera en fait une adresse à l'ensemble de la jeunesse des quartiers populaires. «Vous, jeunes garçons et jeunes filles du Royaume, dans votre quartier, votre douar, votre ville ou village, vous avez un devoir: celui de vous prendre en mains, d'assumer votre destin, de vous saisir de votre environnement immédiat, de tendre la main aux plus jeunes, qui guettent votre exemple à vous, leurs aînés ! Rejoignez le mouvement associatif, pour – dans chaque quartier – par le civisme, le sport, la culture, l'éducation… permettre aux jeunes de s'ouvrir, s'éduquer, se divertir, permettre d'autres choix que celui des pateras… Engagez-vous dans le travail associatif, nous qui l'avons fait, somme en mesure de vous en dire la noblesse et la grandeur…» Cette déclaration ponctuera les deux initiatives prises par ces jeunes : la première à Casablanca – à midi – place MohammedV, la seconde à Rabat – à 15 heures – à Bab El Had.