Cette année, nous aurions pu légitimement espérer que d'autres couches de la population: figures médiatiques, faiseurs d'opinion, intellectuels… unissent leurs efforts à ceux de la jeunesse. Même si – après tout – le fait que nos jeunes aient été à la pointe du combat contre le terrorisme, ne peut que nous réjouir. Cette année, la mobilisation pour la commémoration des attentats du 16 Mai est largement due à la jeunesse. En effet, 4 ans après cette date qui a endeuillé le pays et après les derniers événements des mois de mars et d'avril à Casablanca, on aurait légitimement pu s'attendre à une forte participation de la société civile, des partis politiques, des élus, il n'en a rien été. C'est le ministère de la Jeunesse et les associations du Réseau Maillage qui ont été sur le devant de la scène : le ministère en organisant le «Festival de la tolérance» à travers plusieurs villes du Royaume et Maillage en organisant une grande manifestation «Pas de quartier(s) pour le terrorisme» sur la Place du 16 Mai à Casa, réunissant quelque 400 jeunes venus de 20 quartiers de la métropole. Cette année, nous aurions pu légitimement espérer que d'autres couches de la population: figures médiatiques, faiseurs d'opinion, intellectuels… unissent leurs efforts à ceux de la jeunesse. Même si – après tout – le fait que nos jeunes aient été à la pointe du combat contre le terrorisme, ne peut que nous réjouir. Commémorer les attentats du 16 Mai est pourtant un devoir : un devoir de mémoire tout d'abord, mais aussi et bien sûr, un devoir d'éducation, un devoir de prévention ! Mme Khammal et les autres épouses des victimes du 16 Mai 2003 étaient elles aussi présentes devant la stèle où sont inscrits les noms des victimes et elles ont été visiblement émues de l'accueil que leur ont réservé ces jeunes dont la moyenne d'âge tournait autour de 20 ans. Plus que mes mots à moi, je voudrais vous livrer – ici – les mots de l'intervention faite par 3 jeunes (en arabe, en français et en anglais) en ce jour du 16 Mai 2007 et qui par leur force, par leur profondeur nous montre à quel point ces jeunes ont une haute idée de ce qu'ils peuvent faire pour leur pays. Lisez les, ils vous toucheront : «… Nous, jeunes des différents quartiers de Casablanca, voulons aujourd'hui – en présence de nos mères – lancer cet appel : «nous ne voulons plus voir les larmes de nos mères couler! Nous ne sommes pas de la chair à canon et rien ne peut justifier la violence terroriste, le sang versé. Nous sommes jeunes et voulons vivre car nous sommes LA VIE, nous sommes jeunes et voulons vivre, car nous sommes L'AVENIR. Bien sûr que le chômage, le désœuvrement, l'exclusion nous guettent, mais nous avons la volonté et la persévérance et nous croyons en notre destin, ici, dans notre pays. Insertion, respect, dignité, prise en compte de nos demandes… sont quelques unes de nos principales aspirations, mais nous ne réussirons pas seuls et nous avons besoin de la mobilisation de tous autour de nous. Notre réussite sera celle de tous ! Notre pays et notre Roi peuvent compter sur notre mobilisation et notre dévouement pour le développement et le progrès du Maroc».