Selon une note de la Direction de la politique économique générale, les perspectives d'afflux des investissements directs étrangers au Maroc s'annoncent prometteuses. De quoi confirmer une tendance annoncée par d'autres organismes. La Direction de la politique économique générale (DPEG), relevant du ministère des Finances, confirme. Les perspectives d'afflux des investissements directs étrangers au Maroc s'annoncent prometteuses. C'est ce qui ressort de la note de conjoncture de cet organisme, relative au premier semestre 2003. Selon cette note, les IDE « seront favorisés par le grand nombre d'entreprises figurant sur la liste des privatisables, l'amélioration de l'activité au niveau de la Bourse de Casablanca et la transparence qui a caractérisé l'opération de privatisation de la Régie des Tabacs », ainsi que par les perspectives de croissance mondiale en 2003 et 2004, respectivement de 3,2 % et 4,1 % contre 3 % en 2002. Et ce n'est pas l'Office des changes qui dira le contraire. D'après cette organisme, les recettes des investissements et prêts privés étrangers ont plus que doublé au terme des sept premiers mois de l'année 2003, atteignant 14,53 milliards de dirhams contre seulement 4 milliards une année auparavant. Comparées à la moyenne réalisée entre janvier et juillet durant la période 1998-2002 (9,5 milliards DH), ces recettes ont enregistré un accroissement de 52,6 %. Une chose demeure cependant sûre : l'évolution des investissements étrangers au Maroc restera toujours conditionnée par les hauts et les bas qu'enregistrent les privatisations. Alors qu'ils avaient atteint un montant record de 3,25 milliards d'euros en 2001, en grande partie à travers des investissements exceptionnels liés aux privatisations ou ventes de licences, les investissements étrangers au Maroc ont connu en 2002, un retour normal à la baisse pour se limiter à 520 millions d'euros. Et pour cause, l'absence de privatisations. Une donne liée, selon une étude de la Mission économique de l'ambassade de France, davantage à la morosité du contexte économique international, en rapport aux crises conjoncturelles qui ont marqué cette année, qu'à la faible attractivité du Maroc pour les investissements étrangers. De quoi dire qu'il n'y avait pas de quoi de s'alarmer puisque le niveau des investissements reçus en 2002 s'inscrit dans la tendance observée ces dernières années quand on exclut les investissements étrangers liés à de grandes opérations de privatisation, de licences ou de concessions. Des signes d'une reprise encore une fois exceptionnelle pour ces investissements n'en planent pas moins à l'horizon pour l'année 2003. Trois importants investissements ont d'ores et déjà été enregistrés. Il s'agit d'une part du rachat des Brasseries du Maroc par le groupe Castel. Le montant engagé dans cette opération avoisine les 170 millions d'euros. Mais il y a aussi et surtout la récente acquisition de 80 % de la Régie des Tabacs par le groupe franco-espagnol Altadis, pour un montant de 1,29 milliard d'euros. Une opération que d'aucuns qualifient d'historique et qui ne manquera pas de doper les caisses de l'Etat. Sans oublier la dernière opération en date, relative au rachat par Renault de 38% de la Somaca, pour un montant global de l'ordre de 9 millions d'euros. D'après la note de la DPEG , cet optimisme est appuyé par les nombreux atouts que présente le Maroc pour l'investissement étranger. Il s'agit notamment la disponibilité et le coût modéré de la main-d'œuvre, la proximité des marchés européens, la modernisation du cadre institutionnel relatif à l'environnement des affaires, la stabilité politique et la démocratisation, l'évolution favorable des équilibres extérieurs et de l'inflation et la visibilité de la politique économique plus ciblée avec la signature de contrats programmes sectoriels entre le gouvernement et le secteur privé. La signature le 30 avril dernier de l'accord relatif au dialogue social entre le gouvernement et les partenaires sociaux et la création des Centres régionaux d'investissement, devenus opérationnels depuis fin 2002, viennent renforcer les atouts du Maroc.