Le Hezbollah a mené mercredi une série de bombardements sur les sept positions israéliennes du secteur occupé des fermes de Chebaa. Attaque qui a été suivie par des raids israéliens. Une centaine de roquettes Grad et Katioucha et des obus de mortier sont tombés sur les sept postes israéliens mercredi matin des fermes de Chebaa. Une attaque particulièrement violente que le Hezbollah a dédiée aux Palestiniens, « aux moujahidines et aux héros qui résistent dans le camp de Jénine, dans la vieille ville de Naplouse et à ceux qui sont encerclés dans l'église de la Nativité à Beit Lahm » (communiqué). Soutenu par Damas, Téhéran et Beyrouth, le mouvement a aussi affirmé que ses combattants avaient pris d'assaut et hissé leur drapeau sur la position de Roueissat al Aalam, abandonnée par les soldats israéliens. «Il y a eu effectivement une tentative d'assaut contre un fortin mais elle a été repoussée», a démenti un porte-parole de l'armée israélienne, précisant qu'un soldat avait été très légèrement blessé. Face à cette attaque, des avions de combat israéliens ont mené une dizaine de raids aux alentours de Chebaa et, pour la première fois, contre des localités éloignées du front tels que Ibl al-Saqi, au sud, et Dalaphé, au nord. L'artillerie a aussi tiré une soixantaine d'obus et les écoles d'une vingtaine de villages libanais ont dû être fermées. Cette flambée de violence avait été précédée de tirs d'obus de mortier, non revendiqués, dans la nuit de mardi à mercredi, à partir du Liban sud sur le nord d'Israël. Devant ce risque d'embrasement, l'ONU, les Etats-Unis, l'Union européenne et la Russie ont appelé depuis Madrid « toutes les parties au respect de la ligne bleue » tracée par les Nations-Unies entre le Liban et Israël.