Une odeur de miel caramélisé, un petit coup d'œil dans les pâtisseries, vos papilles sont aiguisés et vous voici pris au piège de la gourmandise. Résultat : une multitude de paquets remplis un peu de tout qu'on se presse de servir à table pour la rupture du jeûne. L'image face à vous ressemble beaucoup plus à un buffet qu'à un repas normal. Par quoi commencer ? Les «briouates», la «harira», la « chebbakia » les crêpes, ou encore ces gâteaux succulents et si moelleux ? Embarra du choix, mais quel choix ? Que des sucreries présentées sous différents aspects. «Nous avons une très mauvaise culture qui favorise les aliments sucrés. Devant une table garnie d'aliments pour la rupture du jeûne, je constate tout simplement beaucoup d'erreurs», affirme le Dr. Khaled Dembri, spécialiste en endocrinologie, diabétologie et nutrition à Casablanca. Succomber à la gourmandise a transformé carrément les sucreries en une sorte de drogue, car notre société s'y est accoutumée et à très forte dose. Une fâcheuse habitude qui a fini par installer ce qu'appelle le Dr. Dembri : « un déséquilibre permanent ». Pourtant, l'un des principes du jeûne, c'est d'offrir l'occasion de rééquilibrer son alimentation. Pour ceux qui souffrent d'excès de poids, cette période est donc idéale pour remettre les pendules à l'heure afin de normaliser l'indice de masse corporelle (le poids par rapport à la taille). Alors animez-vous d'une bonne volonté et reprenez votre programme alimentaire, car vous devriez y apporter des modifications. Selon le Dr. Dembri, un «ftour» idéal pour la rupture du jeûne se compose d'un bol de «harira», d'une datte, d'un jus d'orange, d'un bout de pain et d'une tasse de café au lait sans oublier l'eau afin de s'hydrater. Le principe est de redonner une énergie à son organisme en lui fournissant des sucres lents (digestion) et non pas rapides. Ces derniers sont absorbés très rapidement et l'énergie qu'ils procurent n'est que de courte durée. Après « un coup de pompe », la sensation de faim revient et plus intensément. La prise de poids est assurée et vous devenez une personne prédisposée au diabète. Direction les sucres lents, ils détiennent le secret de l'équilibre alimentaire. Après un « ftour » équilibré, le plat suivant (3 heures plus tard au moins) doit l'être également. Santé oblige : il sera composé d'un bout de pain, d'un plat de résistance au menu varié où les légumes occupent une bonne partie et d'un déssert (fruit). Il ne reste plus que le «shor», le petit repas à quelques minutes de l'aube. Même règle et surtout pas d'excès ! Et puisque l'hygiène de vie suppose aussi l'activité sportive, ne vous en privez pas. Une demi-heure par jour serait idéale, d'après le Dr. Dembri qui la déconseille, toutefois, aux personnes souffrant, entre autres, d'un diabète très déséquilibré ou de problèmes cardiaques. Ceux qui suivent des cures diététiques ou qui ont tout simplement pour projet d'affiner leur ligne, le Ramadan ne représente aucunement un problème. Il suffit de suivre les bonnes habitudes en évitant les aliments fris et gras ainsi que les sucres rapides. Des conseils qui ne vous feront que le plus grand bien.