Tout commence en 1968 avec le projet 122 qui devait relever le défi de proposer une voiture originale, abordable et robuste à la fois. C'est ainsi qu'est née la Renault 5. Présentée sur ses terres ou plus particulièrement au Salon de Paris en 1972, elle s'est tout de suite placée comme une rivale directe de la Fiat 127 et indirecte de la Mini qui avait déjà conquis son public. Dès sa présentation elle marquait une certaine révolution grâce à des détails qui peuvent nous paraître futiles aujourd'hui mais qui étaient loin de l'être à l'époque. Celle qu'on appelle communément R5 avait eu droit à un hayon arrière, une banquette arrière rabattable et de pare-chocs en Polyester. Pour sa commercialisation, elle était disponible en deux versions, la L et la TL. L'année qui a suivi son lancement était bien remplie pour la petite française. De nouveaux équipements ainsi qu'une nouvelle version ont été ajoutés au catalogue. La boîte de vitesses était désormais soit au tableau de bord (configuration qui n'a pas fait long feu et qui a été par la suite uniquement réservée à la L), soit au plancher ce qui a entraîné dans le second cas l'écartement des sièges avant. Les ceintures de sécurité ont également subi des changements et ont été remplacées par des ceintures type «2ème génération». Avec son nom de code R1224, la LS vient s'ajouter aux autres versions déjà existantes de la R5. Elle inaugure une toute nouvelle planche de bord «grain lunaire» et adopte un compte-tours électronique, une moquette au plancher, de nouvelles jantes qui seront par la suite utilisées par les TS, GTL, Auto et autres, des phares à iode et un essuie-glace arrière. Un an à peine après sa sortie, la LS est remplacée par la TS en 1974 qui apporte son lot de nouveautés à travers des sièges type «intégral», une mini console centrale, des ceintures à enrouleurs de série et des feux de reculs. A la recherche continuelle de renouveau et pour satisfaire un public qui l'attend au tournant, Renault ne cessait d'innover et de sortir de nouvelles versions. C'est donc tout naturellement qu'en 1976, le constructeur français a lancé la GTL à laquelle un moteur 1289cc a été greffé et qui pouvait compter, pour la première fois de l'histoire de ce modèle, sur des protections latérales. En 1976 toujours, après une version TS cabriolet produite en petite série, la R5 démarre un nouveau chapitre de son histoire avec la Renault 5 Alpine et son moteur de 1 397 cm³ qui avait hérité une culasse hémisphérique des R8 Gordini. 5 ans plus tard et pour faire face à une concurrence très rude dans le segment des petites sportives, Renault décide d'utiliser un turbocompresseur en se basant sur les résultats de cette technologie sur plusieurs courses de Formule 1 et qui aura le temps de faire ses preuves sur la Renault 5 Turbo avec son moteur en position centrale arrière et aux ailes arrière body-buildées. Cette dernière a, entre autres, remporté à trois reprises le Championnat de France des rallyes. En 1984, alors que la super campus fait son apparition avec ses trois couleurs Jaune Van Gogh, Bordeaux et Bleu Versailles, la fin de la Renault 5 est proche et la gamme a été réduite ainsi que le choix des coloris. En 1985, il était temps pour la R5 de tirer sa révérence au profit de la SuperCinq plus moderne. Mais en moins de 15 ans de commercialisation la Renault 5 a marqué les esprits preuve en est le succès rencontré par la célébration de ses 40 ans au Salon Rétromobile.