L'exercice du journalisme est régi par un code de la presse datant de 1958 qui a été amendé par le Dahir n° 1-02-207 d'octobre 2002. La profession ne navigue donc pas dans un quelconque flou juridique et n'est aucunement assimilée à une économie de l'informel des mots et des maux. Non ! la presse marocaine a sa déontologie, ses règles, et sa loi sans le respect desquelles tout journaliste est sujet à une condamnation judiciaire qui va jusqu'à l'emprisonnement. L'exercice du journalisme est régi par un code de la presse datant de 1958 qui a été amendé par le Dahir n° 1-02-207 d'octobre 2002. La profession ne navigue donc pas dans un quelconque flou juridique et n'est aucunement assimilée à une économie de l'informel des mots et des maux. Non ! la presse marocaine a sa déontologie, ses règles, et sa loi sans le respect desquelles tout journaliste est sujet à une condamnation judiciaire qui va jusqu'à l'emprisonnement. Parmi les délits de la presse, on trouve en premier lieu la diffamation des personnes et des corps de métier. Elle est définie dans l'article 44 comme toute allégation ou expression outrageante qui porte atteinte à la dignité et à l'honneur de la personne. On n'est pas dans la loi de la jungle pour écrire n'importe quoi contre n'importe qui sans que cette anarchie ne prête à conséquence. La loi est même très précise et ferme quand la dignité de la personne est bafouée puisque le code punit la diffamation, touchant la vie privée, par une peine d'emprisonnement. La messe est dite et personne ne comprend qu'une commission, même formée par des ministres, puisse la prononcer à la place du législateur. C'est d'autant plus aberrant que l'on est dans un Etat de droit où la loi devrait primer sur toute autre décision extrajudiciaire. C'est pour cela que l'on est farouchement contre cette commission ministérielle chargée d'examiner les mesures à prendre contre la diffamation de certaines personnalités. D'abord, parce que les personnes diffamées ou les membres de leur famille n'ont pas besoin de cette commission pour se défendre. C'est la loi qui les défend pourvu qu'ils portent plainte contre le journaliste et la publication qui ont violé la loi du respect de l'honneur et de la dignité. Secondo : on est contre cette commission parce que ni la loi, ni les professionnels de la presse ne sont des mineurs pour qu'on leur désigne une tutelle. Ensuite et ce n'est pas notre dernier argument, il n'est du droit de personne de faire l'amalgame entre les publications structurées et les feuilles de chou personnelles. Entre les vrais journalistes et les intrus qui ont terni l'image de ce noble métier. Ceux-là mêmes que le gouvernement encourage avec ses multiples négligences à éditer des journaux avec une facilité déconcertante. Qu'ils soient illettrés, sans moralité ou ayant des antécédents judiciaires. Le Premier ministre s'engouffre avec sa commission dans un tunnel qui risque d'obscurcir le ciel de la liberté de la presse. Driss jettou risque de ne pas s'en sortir en faisant plaisir à certains ministres ou autres politiques qui confondent diffamation et critique. L'amalgame est dangereux, d'autant plus qu'il tente de faire des politiques, des hommes supérieurs non sujets à la critique. Sinon comment expliquer que le gouvernement n'a jamais pensé à créer une commission pour défendre les innombrables citoyens qui sont traînés dans la boue par la presse de caniveau ? Et si la corporation des journalistes constitue une commission pour étudier l'inertie d'un gouvernement qui passe son temps à créer des commissions. Quant aux symboles sacrés du pays, on n'en connaît que trois depuis notre enfance : Dieu, la patrie, le roi.