Shift des tendances. Aujourd'hui, les berlines familiales ont peut-être encore une certaine cote auprès des acheteurs au Maroc. Un marché qui a avoisiné les 5.000 unités l'an dernier et où les principales stars s'appellent VW Passat (leader), Honda Accord, Citroën C5, Peugeot 407 ou encore, Renault Laguna. Mais en Europe, ces mêmes berlines connaissent plutôt la désaffection, concurrencées de plein fouet par les monospaces et les SUV compacts. Des tendances commerciales qui changent, au même titre d'ailleurs que les goûts de la clientèle. Des clients plus tentés par des berlines au style –très– audacieux et à l'architecture de plus en plus proche d'un coupé à quatre portes. C'est dans ce contexte que débarque la nouvelle génération de l'Avensis. Une Toyota authentique, jusqu'au bout de son capot. C'est d'ailleurs cette partie qui dénote le plus d'originalité et de fantaisie de la part des designers. Une découpe arrondie (du capot) et deux nervures qui se prolongent jusqu'au ras du bouclier, en harmonie avec les contours latéraux de la calandre, laquelle reçoit le traditionnel logo et la courbure inférieure qui va avec. Quant aux grands projecteurs anguleux, c'est une question de goût : soit on aime, soit on aime moins… Il est clair que cette nouvelle Toyota arbore une ligne un brin plus expressive et musclée, comme en attestent ses passages de roues et le traitement de sa ceinture de caisse haute et en épaulement prononcé. Mais c'est surtout vu d'arrière qu'elle dégage le plus de séduction. À coup sûr, le dessin –pourtant simple– des blocs de feux placés sous une glace translucide y est pour quelque chose. Du reste, cette élégance découle également et probablement d'une lunette fortement inclinée vers une malle arrière peu encombrante visuellement. Cela ne l'empêche pourtant pas d'offrir un coffre de 509 litres, soit l'un des plus grands du segment. Question mensurations, cette nouvelle japonaise a pris 5 cm en longueur s'étalant désormais sur 4,69 mètres, dont 2,7 vont à l'empattement lequel est donc resté inchangé. Du coup, c'est un tour de force qu'ont réussi les concepteurs du véhicule pour le rendre plus habitable et en particulier pour les passagers de la banquette. Résultat : l'espace aux jambes évolue, le plancher devient plat et la garde au toit est la plus généreuse de la catégorie. Et avec une aérodynamique peaufinée (Cx de 0,28), c'est tout simplement un gage supplémentaire de confort que promet la nouvelle Avensis à ses occupants. En fait, chez Toyota, l'accent est toujours mis sur l'ergonomie, l'efficacité et la qualité. C'est sur ces aspects cachés que mise le plus le premier constructeur automobile japonais et mondial. C'est donc dans cet esprit qu'a été pensé le poste de conduite : une planche de bord épurée, une instrumentation des plus lisibles et des matériaux de très bonne facture. Inutile de dire que la finition sera très difficile à critiquer. Ceux qui avaient la précédente version seront les premiers à le confirmer. L'équipement se veut correct dans la finition de base, «Pack», laquelle intègre notamment la climatisation automatique, l'ordinateur de bord, l'autoradio CD-MP3 et le frein à main électrique. Plus étoffée, la version intermédiaire «Pack Luxe» ajoute bien plus de sophistications de confort, comme le régulateur de vitesse, le module Bluetooth pour GSM, la régulation bizone de la clim', le capteur de pluie, l'allumage automatique des phares, le réglage électrique du siège conducteur ou encore des jantes alu de 16 pouces. Carrément chic, l'Avensis «Pack Luxe Limited» ne lésine en rien : sellerie cuir, sièges chauffants, démarrage par bouton électrique, éclairage au xénon avec lave-phares, radar de recul, rideaux pare-soleil arrière… L'arsenal sécuritaire n'est pas en reste, avec 9 airbags (dont un pour les genoux du conducteur), un ABS de dernière génération ainsi que le contrôle de stabilité (VSC). Des éléments qui équipent de série toutes les versions. À ce propos, la gamme importée de l'Avensis se limite à deux motorisations: un bloc essence, le 1.8 VVT-i de 147 chevaux (180 Nm de couple) et le diesel 2.0 D-4D dans sa version sage et dégonflée à 126 ch (310 Nm). De quoi peut-être décevoir les fidèles de la marque… Patience, la version à 150 ch arrive dans quelques mois, associée à une boîte automatique à 6 vitesses et à une dotation un cran plus enrichie. Bref, tout pour satisfaire les plus exigeants… Reste à craindre que cette dernière version ne soit proposée à un prix élevé. Car, pour le reste, l'Avensis telle qu'elle est importée attirera plus d'un à 315.900 DH (Pack), séduira suffisamment à 355.900 DH (Pack Luxe) et se fera plutôt désirée à 399.900 DH. Une brochette de prix dans la bonne moyenne de la concurrence directe, sans plus.