Du fait de sa timide plastique, l'actuelle génération de la Toyota Avensis était confinée à un second rôle dans son segment. C'est là une affirmation que l'on peut faire en toute honnêteté et qui peut être étayée par des arguments chiffrés, en l'occurrence la soixantaine d'unités vendues de cette berline durant l'année 2011. Mais aujourd'hui, la familiale de Toyota veut faire table rase du passé car, au travers de son lifting de milieu de vie, l'Avensis revient avec un regard moins timide, plus aguicheur et même plutôt viril. Traitement de façade En effet, c'est surtout à l'avant que les designers de la marque ont concentré leur travail pour affiner et raffiner le «visage» de l'Avensis. Outre un bouclier redessiné dans une forme trapézoïdale, on remarque que les baguettes intérieures de la calandre deviennent chromées et, toutes, séparées par le logo qui trône désormais au centre. Mais ce sont surtout par ses projecteurs plus effilés et saillant au niveau de leur partie inférieure que la face avant évolue le plus manifestement. À noter que ces mêmes blocs de phares intègrent ces LED (ou diodes électroluminescentes) en vogue, qui font office de feux de jour. La partie arrière reste quasi-inchangée, hormis les feux, dont l'intérieur a été retouché ou encore cette bande de chrome, qui traverse le couvercle de la malle. Cette dernière, sans être massive visuellement, abrite un coffre géant, d'un volume supérieur à 500 litres. Voilà pour dire combien cette nippone affiche sa fibre familiale. Au final et bien que subtil, ce coup de blush s'avère suffisant pour rendre le visage de cette nipponne plus typé et moins impersonnel. Beauté intérieure et interne À bord, les évolutions apportées concernent principalement les habillages des différents éléments et notamment la planche de bord, qui s'habille de plastiques plus rembourrés, faisant ainsi que l'Avensis a gagné en qualité perçue, même si aux yeux de certains, elle garde un intérieur des plus sobres, voire assez sérieux. Après tout, c'est aussi à des cadres d'entreprise que ce type de berline est censé plaire... Généralement, un modèle profite de sa cure de mi-vie pour corriger ses petites imperfections et autres «défauts de jeunesse ». Bien que l'Avensis n'en avait pas vraiment, ses géniteurs se sont attelés à améliorer ses liaisons au sol et surtout le rendement énergétique de ses mécaniques. C'est notamment le cas du 2.0 D4-D, qui est toujours proposé par Toyota du Maroc et qui devrait constituer l'essentiel des ventes, aux côtés d'une motorisation essence, le 1.8 VVT-i de 147 ch. Le diesel, lui, ne développe que 124 ch (310 Nm de couple), mais devient moins polluant (de 139 à 119 g de CO2/km) et surtout, nettement, moins gourmand puisqu'il se contente de 5,4 l/100 km (en cycle mixte). L'association d'une boîte manuelle à 6 vitesses y est pour quelque chose... Des prix «nippon, ni mauvais» Chez Toyota du Maroc, l'offre «Avensis» est déclinée en trois niveaux de finition. Le premier (Pack) intègre d'emblée la climatisation manuelle, l'ordinateur de bord, les 4 vitres électriques... ainsi, qu'un package sécuritaire assez fourni et incluant notamment 7 airbags (dont un pour les genoux du conducteur), l'ABS, l'antipatinage (TRC) et le contrôle de trajectoire (VSC+). Un ordinaire que le deuxième niveau (Pack Luxe) enrichit largement avec l'adoption, entre autres, du régulateur de vitesses, de l'allumage automatique des phares, du détecteur de pluie, des jantes alu', les rétros rabattables électriquement, les phares antibrouillard ou encore, le réglage électrique du siège conducteur. Encore mieux équipée, la finition la plus chic (Pack Luxe Limited) ajoute principalement l'interface Bluetooth, les phares au xénon, la sellerie en cuir et Alcantara, les sièges avant chauffants, le radar de recul, le démarrage par bouton-poussoir... etc. Mais elle fait l'impasse sur quelques sophistications de plus en plus recherchées, comme la caméra de recul, le capteur de crevaison et les phares directionnels. De même, les inconditionnels de la boîte automatique devront passer leur chemin. Mais tout cela s'oublie vite aux yeux des clients rationnels, ceux en quête d'un bon rapport prix/équipement. Et pour cause, l'Avensis «face-lift» démarre à 259.900 DH (Pack), puis évolue à 294.900 DH (version Pack Luxe), pour plafonner à 339.900 DH (version Pack Luxe Limited). Tout cela est très compétitif pour une berline de cet acabit et portant un grand nom de famille. Version PDF