À ALM, nous avions pour habitude d'utiliser le féminin pour aborder une voiture découvrable. «Une française qui enlève le haut», «une japonaise en top-less», titrions-nous sur des cabriolets, histoire d'éveiller les sens d'un lectorat masculin. Mais pour «LE» Z4, c'est tout autre chose. On pourrait dire «un allemand qui se muscle en plein air», ou encore, «le bavarois qui montre ses pectoraux». Normal, car le nouveau Z4 a tout d'une automobile virile. Un regard perçant, du relief sur les flancs et un arrière aussi savamment sculpté que le capot. Il n'y a rien à dire, ce modèle est unique en son genre ! Faut-il le rappeler, le premier roadster de la Bayerische Motoren Werke remonte à 1934 et avait déjà à l'époque une calandre à double haricot et un 6 cylindres en ligne. C'est donc une véritable tradition maison. Une tradition préservée, comme en atteste l'architecture de cette nouvelle mouture : un cockpit à deux places et bien reculé par rapport à un capot allongé de façon spectaculaire. Rares sont les automobiles d'aujourd'hui où le conducteur est non seulement proche de l'essieu arrière, mais profite du plaisir de conduite qu'apporte la propulsion (transmission par roues arrière). Inutile de dire qu'avec des moteurs aussi puissants que ceux de BMW, l'effet «coup de pied aux fesses» est plus que garanti : il est inscrit dans le cahier des charges. Celui-là même qui fait que le Z4 a profité de tout ce qui se fait de mieux chez le constructeur munichois. Cela va des principes fondamentaux, comme la répartition optimale des charges entre les deux essieux (50/50), jusqu'aux dernières sophistications comme le contrôle dynamique de conduite. Monté d'office sur tous les Z4, ce système permet le réglage de l'auto selon trois modes de conduite : Normal, Sport et Sport+. Au passage, le Z4 intègre tous les ingrédients du package EfficientDynamics et notamment une construction allégée en aluminium (capot, toit, moteur, trains roulants), des pneus à faible résistance au roulement et un module de récupération de l'énergie libérée au freinage. Mais il a aussi droit à d'autres trouvailles, telle que la sellerie cuir à technologie réflective des UV. Et justement, l'habitacle a également évolué et à plus d'un titre. Techniquement d'abord, avec l'introduction du système iDrive sur ce roadster, lequel est aussi le premier dans l'histoire de la marque à recevoir un toit rigide escamotable. La métamorphose d'une configuration à l'autre (coupé-cabriolet) se fait en 20 secondes, via un mécanisme entièrement automatisé. Du reste, la présentation est inédite, les matériaux toujours aussi nobles et l'ambiance ultra-sportive, à l'image du levier de vitesse joystick. À ce titre, on remarquera la disponibilité, en option sur le Z4 35i, de la boîte automatique à sept rapports, ainsi que du châssis sport M, à amortissement adaptatif. Mécaniquement, trois versions animent la gamme de ce modèle : Z4 23i (204 ch), Z4 30i (258 ch) et Z4 35i (306 ch). Bref, que du beau linge (6 cyl. en ligne) lequel constitue, à lui seul, un critère d'achat. Cela, d'autant plus que le Z4 est «accessible» à partir de 527.000 DH. De quoi faire positiver les responsables de la Smeia. À commencer par son DGA, Rachid Fadouach, qui a déclaré lors d'une récente conférence de presse : «nous voulons vendre une trentaine de BMW Z4 sur une année pleine». Un objectif aussi réaliste que le sérieux, caractéristique, de l'homme qui l'a formulé.