Le président de la FIFA, Joseph Blatter, se rendra dimanche en Afrique du Sud. Un pays dont la candidature pour l'organisation du Mondial 2010 s'est assurée dernièrement de nouveaux soutiens, japonais et paraguayen notamment. Après l'Egypte, la Tunisie, la Libye et le Maroc, le président de la Fédération internationale de football (FIFA), Joseph Blatter se rendra dimanche en Afrique du Sud, dernière étape de sa tournée protocolaire dans les pays candidats à l'organisation de la Coupe du monde 2010. Une visite qui intervient à moins de trois semaines de la date fixée par l'instance internationale pour la désignation de l'heureux hôte. Le point fort de la visite de l'homme le plus fort de la FIFA sera sa réception par le président sud-africain Thabo Mbeki ainsi que ses entretiens avec le symbole de la lutte contre l'apartheid, l'ancien président Nelson Mandela, qui a fait de la cause footballistique sud-africaine pour le Mondial 2010 la sienne. Le Suisse, qui passera 24h dans le pays le plus au sud du continent africain, pourra évaluer l'état d'avancement de la candidature sud-africaine, comme il l'a d'ailleurs fait il y a deux semaines quand il était au Maroc. Lors de cette visite, il s'est clairement prononcé sur les chances des différents candidats, restreignant la concurrence entre les deux pays, déjà candidats pour abriter l'événement footballistique le plus populaire en 2006. Les responsables sud-africains en sont également conscients. A l'approche de la date fatidique du 15 mai, ils sillonnent le monde à la recherche de nouvelles voix. Lors des quinze derniers jours, ils ont multiplié les contacts avec les 24 votants. Danny Jordaan, président de l'association «South Africa 2010 » et Irvin Khorza, vice-président de la fédération sud-africaine (SAFA), ont d'abord rencontré Lennhard Johansson, président de l'UEFA. Le premier s'est par la suite rendu au Japon pour rencontrer Junji Ogara, également membre du CE de la FIFA et n'a pas manqué cette occasion pour afficher «la grande amitié» qui le lie au Japonais qui «n'a pas oublié le soutien du Sud-africain lors de la Coupe du monde 2002». Pour sa part, Irvin Khorza s'est rendu en Allemagne, où il s'est assuré une nouvelle fois du soutien allemand à son pays. Auparavant, les responsables sud-africains s'étaient rendus au Paraguay, dont le représentant au sein du CE de la FIFA, Nicholas Leoz s'est dit «totalement derrière la candidature sud-africaine». Les hommes forts du dossier sud-africain demeurent cependant méfiants quant à aux chances marocains, qui, selon les propos d'Irvin Khorza ralayés par le journal local «The Sun», lui a donné «des nuits blanches». «Le Milan AC et le Real Madrid étaient vainqueurs respectivement sur les scores de 4-2 et 4-1 en Ligue des Champions. Et pourtant, ils ont perdu ces matches-là», a-t-il ajouté. Et de rappeler un autre exemple : «Manchester United a remporté cette même compétition en marquant à la 92ème contre le Bayern Munich. La dernière ligne droite est donc la plus décisive». L'Afrique du Sud, qui avait manqué d'un souffle l'organisation du Mondial 2006, l'Allemagne ne l'emportant que par 12 voix contre 11, dispose déjà de huit stades requis pour accueillir des matches du Mondial-2010, et a prévu de porter la capacité de celui de Soccer City à Johannesbourg de 80.000 à 110.000 places assises. Après cette décision-surprise du Comité exécutif de la fédération internationale en juillet 2000, l'Afrique du Sud a peaufiné son dossier, s'attachant notamment à résoudre le problème de la sécurité, seule ombre dans un dossier que plusieurs observateurs estiment parfaitement rôdé.