Ah si Rudolph Diesel était encore vivant… Eh bien, il serait fier d'apprendre que le moteur qui porte son nom logera désormais sous le capot d'un véhicule Porsche ! Une première dans l'histoire de la marque de Zufenhausen, si l'on exclut ses tracteurs (parce qu'elle en avait bien fabriqué dans le temps). Et ce n'est autre que le Cayenne qui sera le premier à s'animer d'un tel bloc, en l'occurrence un V6 d'origine Audi. Il s'agit d'un 3.0 litres turbo Diesel, de 240 chevaux de puissance et 550 Nm de couple, associé à une boîte Tiptronic S à six rapports. De ce fait, il est le moins puissant de la gamme, mais aussi le plus économique avec une consommation moyenne de 9,3 l/100 km. Selon un communiqué de Porsche, «cette décision s'explique par les modifications législatives en particulier en Europe, qui entraînent des avantages fiscaux pour les véhicules diesel». On ne le contestera point, même s'il reste évident que cette décision se justifie surtout pour des considérations économiques. Sur un marché européen dominé par le Diesel et dans une plus forte mesure dans le segment des 4×4, le constructeur automobile le plus rentable au monde n'allait pas rester absent plus longtemps. Ceci étant et comme l'a aussi fait valoir le constructeur allemand, sa prise de contrôle de Volkswagen, qui dispose d'une longue expérience pour ce type de motorisation, a aussi joué un rôle dans cette innovation. Le Cayenne Diesel sera disponible à la vente dès février 2009 et à partir de 59.000 euros. Reste à voir si la Panamera, première berline à quatre portes de Porsche, suivra la même voie mécanique du Cayenne. A ce sujet, le constructeur ne pipe pas un mot. Mais tout est possible. La preuve, il y a quelques années encore, le président de Porsche, Wendelin Wiedeking, déclarait encore à la presse «un moteur diesel s'arrête à 4500tr/mn, là où le plaisir automobile commence». Comme quoi, il ne faut jamais dire «jamais».