ALM. Vous êtes en train de tourner un nouveau film. Parlez-nous de cette nouvelle aventure? Mohamed Marouazi : Actuellement, je suis en plein tournage d'une série épique, «L'Etranger», produite par la première chaîne et réalisée par Layla Triqui. Il nous reste encore deux mois avant de terminer ce travail. Nous avons choisi de tourner ce film dans les régions de Taliouine, Ouarzazate, Agadir et Tata. Actuellement on est à El Jadida, la ville d'origine de mes grands-parents. Je suis très satisfait parce que nous avons trouvé dans cette ville les décors qu'il faut pour notre travail. Cela me permettra aussi de renouer un peu avec les liens familiaux et spirituels égarés par le manque de temps. Il est prévu aussi qu'on partira à Tanger, Fès et Rabat pour terminer le tournage de ce film. Comment voyez-vous la participation du cinéma marocain au Festival international du film de Marrakech ? Le cinéma marocain a toujours confirmé sa présence depuis la première édition de ce festival. Il a été aussi toujours à l'honneur soit par sa participation directe dans la compétition soit par l'intégration directe de ses acteurs, producteurs et réalisateurs au sein des membres des jurys. Dans ce sens, j'ai été invité lors de l'édition 2003 en tant que membre du jury dans la section court-métrage, aux côtés de grands noms du septième art comme Marion Cotillard, Francesca Ccervi, Benoit Poolevord, Moufida Tlatli, Leila Marrakchi et Magda Wassef. En fait, ces rencontres et discussions ont beaucoup changé ma vision sur l'avenir du cinéma marocain. Une opportunité qui m'a permis d'avancer dans ce domaine. En effet, les films marocains sont sans contestation à l'honneur dans chaque édition. Cette année il y a un film marocain en compétition et cela ne fait qu'agrandir l'image du septième art marocain. À cette occasion, je souhaite une bonne chance à Jérôme Cohen-Olivar. Une personne avec qui j'ai fait connaissance lors de la réalisation de son film «Kandisha». En tant qu'acteur marocain, je suis très fièr de Jérôme qui revient à son pays pour raconter son histoire à ses «Oulad lablad». Quel genre de rôle aimez-vous interpréter ? En fait, j'aime tous les rôles qui répondent à ma vocation d'acteur. Je reste les bras ouverts pour toute proposition de qualité. Vous avez participé à plusieurs productions nationales et étrangères. Laquelle vous a marqué le plus ? Pour moi, toutes les productions sont enrichissantes, qu'elles soient américaine, française, italienne, parce qu'elles m'apportent toujours du nouveau et des atouts qu'on n'a pas. Pour ce qui est de ma modeste expérience de la production étrangère, j'ai beaucoup appris d'elle. Dans le film «Body of lies» de Ridley Scott à titre d'exemple, je n'ai pas arrêté de scruté la manière avec laquelle ce travail a été fait. J'ai poursuivi également les directives données à Leonardo Dicaprio. J'ai enrichi mon expérience en jouant dans le film de Gabriel Axel qui a été primé «Oscar meilleur film étranger», pendant les 35 jours de tournage dans la région de Ouirgane. C'était vraiment un stage de formation pour moi. Je ne peux pas oublier mon expérience avec les productions françaises, en jouant aux côtés de Michel Laroque dans «Petit mensonge et gros secrets». Un film qui a été difusé dans plusieurs salles de cinéma dans le monde et qui a enregistré la rentrée de 8 millions de téléspectateurs en une soirée. En plus, Jilali Ferhati représente pour moi une grande école, il m'a beaucoup appris surtout dans le film «Mémoire en détention», ainsi que d'autres téléfilms. Qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur la personnalité de Mohamed Merouazi ? Je suis un homme comme tout le monde qui a ses défauts et ses qualités.