Dès demain s'ouvriront les travaux de l'«Automotive Meetings Tangier-Med», la première convention d'affaires automobiles, tenue dans le bassin méditerranéen. Une série de rencontres organisées par l'Association marocaine pour l'industrie et le commerce de l'automobile (Amica) et soutenue par la délégation de l'Union européenne. Il s'agit de la première convention d'affaires de ce genre, qu'abrite un pays du Sud de la Méditerranée. A travers des conférences, des rendez-vous programmés et des tables rondes thématiques, des représentants de constructeurs automobile, ceux des grands équipementiers et des sous-traitants s'échangeront leurs idées, partageront leurs expériences et discuteront des perspectives d'investissement dans l'industrie nationale. Là encore, et à l'image des tournées européennes et mondiales effectuées par les représentants de l'Amica, il sera question de présenter le produit «Maroc» en tant que cadre incitatif pour les industriels de l'automobile, riche en opportunités et avantageux en terme de main-d'œuvre compétitive et qualifiée. Un cadre désormais conforté par un hub méditerranéen d'envergure qu'est le futur port Tanger-Med. «Plus de 200 opérateurs majeurs de l'industrie automobile provenant d'Espagne, du Portugal, de la France, de l'Italie, de l'Allemagne, des Etats-Unis, du Japon, de l'Egypte, de la Tunisie, de la Jordanie et du Maroc se verront offrir l'opportunité de s'engager dans une dynamique de partenariat fructueux et pérenne», lit-on sur un communiqué de presse relatif à cet événement. Et sur ces 200 participants, 18 équipementiers de premier ordre, ainsi que 6 grands groupes automobiles (BMW, Volkswagen, Jaguar-Land Rover, General Motors, PSA Peugeot-Citroën et Renault-Nissan) ont d'ores et déjà confirmé leur participation à l'AMT-2008. C'est ce qu'a été annoncé, lors d'une conférence de presse tenue la semaine dernière à Casablanca, et durant laquelle Larbi Belarbi, Mohamed Ouzif et Abdelhak Mounir, respectivement président, directeur et administrateur de l'Amica, ont insisté sur la portée qu'aura AMT-2008. «Pour l'industrie automobile marocaine, l'enjeu de ces rencontres est de se positionner en tant que site mondialement compétitif dans le contexte international actuellement en crise» a indiqué M. Belarbi. Puis à la question de savoir si les équipementiers de premier rang seront touchés dans les mois qui viennent par la crise financière mondiale, M. Belarbi rappelle que «ces équipementiers se posent surtout, et plus que jamais, dans le contexte actuel, l'éternelle question de savoir comment être toujours plus compétitifs». De son côté, M. Ouzif a rassuré sur les perspectives d'évolution du tissu des industriels marocains. «Ils sont tous adossés à des grands équipementiers internationaux et ne pourront que profiter de l'arrivée de nouveaux opérateurs», a-t-il indiqué. Dans le même sillage, les trois responsables de l'Amica ont indiqué qu'à terme, le taux d'intégration dans l'usine Renault-Nissan de Tanger atteindra 60% et se répercutera positivement sur celui de la Somaca. De son côté, M. Mounir est revenu sur l'investissement de Renault-Nissan pour dire que «les 500.000 véhicules qui seront assemblés annuellement par l'Alliance à l'horizon 2012, constituent un élément clé qui assure de la visibilité au sein de l'industrie automobile marocaine». Enfin, il est à noter que «Renault Tanger Méditerranée», filiale du constructeur français, sera très attendue durant l'AMT-2008, où ses responsables vont donner plus de détails concernant ce projet herculéen, ses objectifs de production et d'intégration locale.