C'était dimanche 31 janvier quand deux jeunes hommes sont descendus d'une voiture, Toyota, après l'avoir stationnée au niveau du boulevard El Massira 2 pour aller faire des courses. Rien d'anormal a priori, mais pas pour les policiers qui effectuaient une ronde routinière sur le boulevard. En fait, gendarme de son état, le propriétaire de cette Toyota, de couleur noire, a porté plainte, il y a quelques mois, contre quatre malfaiteurs qui, armés de couteaux, l'ont attaqué à Temara et l'ont obligé à partir sans toutefois lui faire du mal. Cédant à leur intimidation, il leur a laissé sa voiture. Depuis, elle a fait l'objet de recherches. Alertés, les éléments de la police judiciaire se sont rendus sur les lieux et se sont tenus loin de la voiture tout en menant une surveillance minutieuse. Un peu de temps plus tard, alors que les deux jeunes hommes s'apprêtaient à monter à bord de la Toyota, les policiers de la PJ de Temara les ont surpris et les ont encerclés. Mais les deux jeunes ont manifesté une résistance farouche au point que les policiers ont essayé d'utiliser leurs armes à feu pour les immobiliser. Ils ont dû renoncer vu que les lieux étaient bondés. Ils ont réussi tant bien que mal à les maîtriser. Le premier, âgé de vingt-cinq ans, est un repris de justice, qui a purgé une peine d'emprisonnement pour vol qualifié. Le second, âgé de vingt-trois ans, a fait l'objet de note de recherche à l'échelle nationale pour son implication dans deux affaires de meurtre, l'un a été commis à Tlate Aghbal dans la région de Khemisset et l'autre à Aïn Aouda. Soumis aux interrogatoires, les deux mis en cause ont avoué être membres d'une bande de quatre personnes dont deux sont en état de fuite. Ils avaient commis plus d'une trentaine de crimes dont le vol de la Toyota à bord de laquelle ils ont commis plusieurs agressions, le kidnapping, séquestration, tentative de viol et vol à main armée contre une infirmière. Ils opéraient surtout entre 22h et 6 h du matin au niveau du littoral allant de Harhoura à Rabat. Les enquêteurs ont saisi chez eux plusieurs armes blanches dont trois coutelas, trois épées, deux couteaux et des cagoules. Une douzaine de smartphones ont également été saisis chez eux, ainsi que de fausses plaques minéralogiques. Dès dimanche et jusqu'au mercredi dernier, une trentaine de victimes se sont présentées devant la police. Les deux autres membres de la bande sont activement recherchés afin d'être mis hors d'état de nuire.