Sept membres d'un réseau spécialisé dans le vol de voitures, leur vente, leur utilisation dans des cambriolages et dans le trafic de drogue ont été arrêtés par la Brigade criminelle préfectorale de Casablanca. Une vingtaine d'autres personnes sont recherchées. Les éléments de la brigade criminelle préfectorale à Casablanca enquêtent toujours -depuis plusieurs mois - sur un grand réseau bien structuré, spécialisé dans le vol des voitures, leur vente et leur utilisation pour des cambriolages et le trafic de drogue. Plus de quatre mois d'enquêtes et d'investigations se sont soldés par la mise hors d'état de nuire de sept mis en cause, dont l'un des deux cerveaux de ce réseau, qui compte plus d'une trentaine de personnes. Les autres membres de ce réseau demeurent en état de fuite. Les voleurs ciblaient notamment les Peugeot 307, Mercedes, Golf et d'autres voitures de luxe. Lors de son interrogatoire, l'un des deux cerveaux du réseau, Mostafa Belhajjaj, originaire de Sidi Bennour, âgé de 41 ans, a souligné avoir segmenté son réseau en groupes de quatre individus opérant dans différentes villes marocaines, entre autres Casablanca, Marrakech, Oujda, Ouazzane, Fès. Il a précisé également que le mode opératoire est différent d'une opération à l'autre. La première est le car-jacking qui consiste à guetter les automobilistes qui s'apprêtent à descendre de leurs voitures pour s'enquérir de l'état de son véhicule au moment du stationnement ou bien encore pendant qu'ils rentrent leur voiture au garage. Le conducteur est menacé d'un grand couteau et il est poussé à descendre. Ensuite, ils prennent le volant avant de démarrer à vive allure. Il faut également noter qu'ils possèdent des techniques pour ouvrir sans bruit les portières des voitures stationnées dans les ruelles désertes. Ils démarrent ensuite tranquillement. Le troisième mode opératoire fait appel à la falsification des documents, notamment des cartes d'identité nationales pour se présenter dans des agences de location de voitures afin d'en louer une et disparaître par la suite avec le véhicule. À ce propos, ils ont rendu visite à plusieurs agences de location de voitures à travers le Maroc. L'enquête policière a révélé que les mis en cause changeaient les plaques minéralogiques des voitures volées et les revendaient parfois à des tiers sans les utiliser. Et, d'autres fois, ils n'hésitaient pas à les utiliser pour leur déplacement et le transport de leur butin après des cambriolages d'appartements, de villas, de commerces et de publiphones. Les enquêteurs se sont aperçus que les éléments de ce réseau s'adonnaient également au trafic de la drogue après avoir découvert une quantité de 750 grammes et une somme de 14.000 dirhams chez l'un d'eux. Les limiers, qui ont traduit sept membres de ce réseau, dont une femme, devant la Cour d'appel de Casablanca, ont saisi, lors des perquisitions effectuées à Casablanca, Marrakech et Oujda, quinze voitures volées. Par ailleurs, une vingtaine de ses membres demeurent toujours en état de fuite. Et les éléments de la brigade criminelle préfectorale n'auront de repos qu'une fois tous les malfaiteurs de ce réseau national mis hors d'état de nuire. En août 2004, les éléments de la même brigade policière avaient arrêté, à Oujda, un membre d'un réseau d'auteurs de car-jacking qui a volé à Casablanca et ailleurs plusieurs voitures de luxe pour les exporter vers la région de Sidi Bel Abbès, en Algérie. Ce quadragénaire, qui opérait avec deux autres personnes à Casablanca, Oujda, Nador et Marrakech, avait mis la main sur quatorze voitures de luxe. Les enquêteurs ont tendu une souricière à ses deux complices pour les arrêter. Mais, ces derniers étaient parvenus à prendre la fuite à bord d'une Peugeot 307, de couleur noire, fruit également d'un vol. Au cours du même mois, une deuxième personne avait été alpaguée à Settat par les limiers, qui ont fait usage de leur arme de service. Car ce père de famille avait manifesté une résistance farouche lors de l'intervention policière. Il avait, également, participé à une dizaine d'opérations de car-jacking. Avant l'arrestation de ces deux malfrats, à Oujda et Settat, et plus précisément au début du mois d'août 2004, les mêmes éléments de la brigade judiciaire préfectorale à Casablanca avaient arrêté au boulevard Ibn Tachfine, près de la résidence Al Abrar, quartier Chadia, Hay Mohammedi, à Casablanca, un jeune homme, la trentaine, qui avait avoué le vol de six voitures, à savoir ; une Nissan, une BMW, une Peugeot 306, une Honda, en plus d'une Jaguar et d'une Honda Accord. Ce dernier a souligné qu'il agissait seul. Un aveu que les enquêteurs ont rejeté. Ces derniers semblent toujours sur les traces de ces voleurs de voitures et leurs investigations se poursuivent toujours.