La police judiciaire semble être en passe de mettre fin aux activités des auteurs de car-jackings. Pour preuve, l'arrestation à Oujda d'un membre d'un réseau de ce trafic incriminé qui exporte les voitures de luxe volées à Casablanca et ailleurs vers l'Algérie. Les voitures de luxe volées à Casablanca et ailleurs sont acheminées en Algérie et notamment en direction de la région de Sidi Bel Abbès pour être revendues à un bas prix, apprend-on de sources judiciaires. Bien que d'autres sources également judiciaires, aient préféré ne rien divulguer pour “ne pas nuire à l'enquête policière qui progresse positivement“ et “ne pas permettre aux membres de ce réseau international de prendre la poudre d'escampette notamment à destination de l'Algérie“, on apprend que la Brigade criminelle près la police préfectorale à Casablanca s'est dépêchée, la semaine dernière, à Oujda pour collaborer avec les collègues de la PJ de cette ville afin d'identifier les membres de ce réseau et de les mettre hors d'état de nuire. Effectivement, toujours selon les mêmes sources, ils sont arrivés à identifier plusieurs membres de ce réseau. Seulement, ils n'en ont arrêté qu'un seul. Ce dernier, un quadragénaire, a affirmé aux enquêteurs, toujours selon les mêmes sources, qu'il n'a commencé à travailler dans ce domaine de trafic de voitures de luxe que depuis une année. Il leur a affirmé, qu'avec la complicité de deux autres personnes, il avait participé à la revente de 14 voitures de luxe à des Algériens, qui les ont conduites vers leur pays. Le mis en cause aurait divulgué les noms de plusieurs personnes qui lui ramènent les véhicules volés, ainsi que ceux de ses deux complices. Ces derniers ont été repérés et surveillés par les enquêteurs qui leur ont tendu une souricière, précisent les mêmes sources. Seulement, le duo est arrivé à s'enfuir à bord d'une Peugeot 307, de couleur noire, également fruit d'un vol. Toujours selon les mêmes sources, une autre personne dont l'identité a été révélée lors de l'enquête effectuée par les éléments de la brigade criminelle près la police judiciaire préfectorale de Casablanca, a été mise hors d'état de nuire à Settat. Ce dernier, quadragénaire et père de famille, a manifesté une résistance au début de l'intervention policière. Seulement l'usage par les enquêteurs de leurs armes de service a mis un terme à sa cavale. Les mêmes sources ont révélé que le mis en cause semble avoir participé aux vols d'une dizaine de voitures par l'usage de la violence. Une fois repérée par les limiers, sa voiture a été encerclée au boulevard Kettani au centre-ville de Settat. Toutefois, il est arrivé à monter dans la voiture pour tenter de s'enfuir. S'en est alors suivie une course-poursuite digne du cinéma, aussitôt accompagnée de quelques tirs d'arme à feu, puis l'arrestation du mis en cause. Celui-ci aurait révélé les identités de ses complices. Les mêmes sources ont expliqué que les membres de ce réseau international sont des professionnels du volant. Pour preuve, la maîtrise du volant qu'ils affichent lors d'une traque policière. Ces deux membres d'un réseau international de trafic de voitures ne sont pas les premiers à avoir été alpagués depuis le déclenchement d'une opération de traque des auteurs de car-jackings à Casablanca. En effet, au début du mois d'août courant, un certain H.T, la trentaine, a été arrêté au boulevard Ibn Tachfine, près de la résidence Al Abrar, quartier Chadia, Hay Mohammedi, à Casablanca. Ce dernier qui a déclaré aux enquêteurs avoir perpétré seul, les vols de pas moins de six voitures, aurait une relation avec le réseau qui commence à être démantelé. Une thèse qui se justifie, selon les sources policières, par le fait que le mis en cause avait mis la main sur des voitures et les gardait garées dans des boulevards casablancais. Il guettait l'occasion de pouvoir négocier avec les trafiquants. Selon l'enquête policière effectuée, soldée par l'arrestation de ce fameux professionnel du volant, ce dernier n'utilisait pas la violence contre les propriétaires des voitures, de même qu'il ne procédait ni à la falsification des plaques minéralogiques des véhicules volés ni à leur démontage. Toutefois, la majorité des membres de ce réseau international de trafic de voitures de luxe use de la violence contre les conducteurs, assurent des sources policières. Ils attendent que le conducteur descende du véhicule pour s'enquérir de l'état de son véhicule au moment de stationnement ou bien encore pendant qu'il rentre sa voiture au garage de sa villa. Ensuite, ils le menacent avec un grand couteau et le poussent violemment en dehors de la voiture, avant de prendre le volant. En effet, la brigade criminelle près la PJ préfectorale de Casablanca semble mener discrètement et depuis plus d'un mois des investigations d'envergure. Ce travail de fourmi a minimisé dernièrement le nombre de voitures volées au point qu'il est devenu nul, apprend-on de source policière. Celle-ci affirme enfin que la police est actuellement sur le bon chemin de l'enquête pour mettre tous les membres de ce réseau sous les verrous.