Les 8 fonctions Il s'agit de la surveillance et du suivi des déterminants de la santé, des risques, de la morbidité et de la mortalité en tant que 1ère fonction dont l'évaluation a été conduite en 2015 par un groupe d'experts de haut niveau. Quant à la 2ème fonction, elle concerne la préparation et la réponse aux flambées épidémiques, catastrophes naturelles et autres situations d'urgence à l'instar du virus Zika. La 3ème fonction, elle, porte sur la protection de la santé, y compris la gestion de l'environnement, la sécurité alimentaire, toxicologique et professionnelle. La 4ème fonction concerne la promotion de la santé et la prévention de la maladie y compris des mesures pour traiter les déterminants sociaux et les inégalités en santé. Pour sa part, la 5ème fonction consiste à assurer une gouvernance efficace de la santé, la législation sur la santé publique, le financement et les structures institutionnelles. La 6ème fonction est destinée à assurer un effectif suffisant et compétent en professionnels de santé pour assurer les missions de santé publique. Quant aux 7ème et 8ème fonctions, elles concernent respectivement la communication et la mobilisation sociale pour la santé, ainsi que la promotion de la recherche en santé publique pour informer et influencer les politiques et pratiques. Une vision de la santé publique Ledit événement vise, selon El Houssaine Louardi, «à partager les résultats de cette évaluation et à planifier la mise en œuvre de ses recommandations». Les conclusions de cette rencontre, censée prendre fin aujourd'hui mercredi, serviront, selon le ministre de la santé à «enrichir le processus en cours de développement d'une loi nationale de santé publique». Cette loi vise à définir les droits et responsabilités du citoyen, les rôles et les responsabilités des différents intervenants, les missions et fonctions essentielles de santé publique et les domaines de leur application, ainsi que les mécanismes et instruments d'intervention. Ceci étant, l'évaluation et l'amélioration de la performance des fonctions essentielles de santé publique sont censées aboutir, à terme, à une nouvelle vision de la santé publique dans le pays. L'apport de l'OMS Le directeur régional pour la région de Méditerranée orientale de l'OMS, Yves Souteyrand, qui était également de la partie, soutient la consolidation de ces fonctions essentielles. «Un grand nombre d'activités inscrites au programme budgétaire 2016-2017 va y contribuer directement qu'il s'agisse d'appui au développement d'une stratégie multisectorielle contre les menaces et les urgences de santé publique, de l'appui à la restructuration du contrôle sanitaire aux frontières ou du financement de l'enquête nationale sur les facteurs de risque pour les maladies non transmissibles», annonce M. Souteyrand en rappelant que la stratégie de coopération entre le Maroc et l'OMS pour la période 2016-2021 a inscrit parmi ses 4 priorités stratégiques l'accompagnement de la consolidation des fonctions essentielles de santé publique.