Un représentant du polisario a été condamné, mardi, à 5 ans de prison ferme en Mauritanie. Il avait volé une grande quantité d'explosifs. Son vol confirme le trafic d'armes et d'explosifs auquel s'adonnent les polisariens. Ces deniers comptent parmi leurs clients les terroristes d'Al Qaïda. Le trafic d'armes et explosifs par le polisario se confirme. Chaque jour qui passe réduit la frontière entre l'indépendantisme dont se prévalent les polisariens et le commerce juteux des armes auquel ils s'adonnent. Les groupes terroristes sont les clients des marchands polisariens. Les preuves ne manquent pas. En atteste la condamnation, mardi, d'un dénommé Mohamed Ould Bakhili, membre du polisario. Arrêté en Mauritanie, il a été jugé par la cour pénale de Zouirat. Cinq ans de prison ferme pour vol, recèl et commerce d'explosifs. Le vol d'explosifs a été commis le 8 décembre dernier dans les dépôts de la Société nationale d'industrie et des mines “SNIM“, qui est la plus grande compagnie d'exploitation de gisements de fer et de bronze en Mauritanie. On se souvient des craintes suscitées par la disparition de grandes quantités d'explosifs. On avait alors parlé d'un camion, bourré d'explosifs, que les terroristes menaçaient de faire sauter au nouvel an. Mais personne ne se doutait que l'auteur du vol pouvait être l'un des représentants les plus actifs du polisario. Mohamed Ould Bakhili avait pour mission de servir les desseins du patron du polisario & co. C'était un propagandiste qui vendait la «cause» du polisario en Mauritanie et ailleurs. Il vendait aussi autre chose. Sa condamnation apporte de l'eau au moulin des Américains. Ils ont été les premiers à pointer du doigt les milliers de kilomètres du Sahara qui sont devenus un refuge pour les terroristes d'Al Qaïda. Ces derniers s'approvisionnent en nourriture, carburant et armes dans le lieu même où ils ont trouvé un abri. La question de l'endroit où ils s'approvisionnent ne fait plus de mystère pour les responsables du Pentagone (département d'Etat responsable de la défense). Les hauts gradés américains avaient commencé par affirmer que le Sahara était devenu le sanctuaire des terroristes. Le général Jeffrey B. Kohler de l'armée de l'air, avait déclaré au quotidien américain «New York Times» (juillet 2003) : «ce que nous ne voulons pas voir en Afrique, c'est un autre Afghanistan, un cancer accroissant au milieu de nulle part». Cette appréhension s'est confirmée une première fois avec l'annulation en mi-janvier de l'étape du Mali du rallye Dakar 2004. Motif : «risque d'attentat terroriste», signalé par les services de renseignements français. Et puis par l'enlèvement, en février 2003, de 32 touristes européens par le groupe algérien salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Les déplacements des terroristes sont facilités par la présence sur le sol algérien de 10 000 combattants armés du polisario. C'est parmi eux que les terroristes trouvent des armes (RPG 7, FMPK, kalachnikovs, mortiers, scanners et téléphones satellitaires Thuraya) qui dépassent les capacités de certains pays de l'Afrique subsaharienne. Leurs marchands ont une double casquette : indépendantistes sous la lumière, trafiquants à l'ombre. Il n'y a donc rien d'étonnant à ce qu'un propagandiste notoire ait opéré le vol d'une grande quantité d'explosifs en Mauritanie. Il n'a fait que suivre la conduite de ses supérieurs polisariens.