Les autorités mauritaniennes ont arrêté la semaine dernière des candidats à l'émigration clandestine en direction du Maroc à bord de véhicules appartenant au polisario. C'est une preuve supplémentaire des trafics de tous genres auxquels s'adonnent les bandes hébergées par l'Algérie. Une énième preuve des trafics illégaux auquel s'adonne le polisario. Les autorités mauritaniennes ont arrêté, la semaine dernière, dans les régions situées au long des frontières avec le Maroc, 125 candidats à l'émigration clandestine qui s'apprêtaient à s'introduire au territoire marocain à bord de véhicules appartenant à des bandes du polisario, a indiqué une source sécuritaire mauritanienne citée par la MAP. Les plaques minéralogiques ne laissent aucun doute sur l'identité des passeurs des émigrants clandestins, de nationalité indienne, bangladeshie, sénégalaise et malienne. Cette preuve patente de l'implication de membres de polisario dans un trafic illégal n'est pas un cas isolé. Au début de l'année, un dénommé Mohamed Ould Bakhili, membre du polisario, a été arrêté en Mauritanie. Il a été jugé par la cour pénale de Zouirat. Cinq ans de prison ferme pour vol, recèle et commerce d'explosifs. Le vol d'explosifs a été commis dans les dépôts de la Société nationale d'industrie et des mines “SNIM“ qui est la plus grande compagnie d'exploitation de gisements de fer et de bronze en Mauritanie. Le trafiquant d'explosifs avait pour mission de servir les desseins du patron du polisario & co. C'était un propagandiste qui vendait la «cause» du polisario en Mauritanie et ailleurs. Il vendait aussi autre chose. Le trafic des armes et explosifs par le polisario se double maintenant de celui de la traite d'humains. Chaque jour qui passe amincit davantage le fil de la frontière entre l'indépendantisme dont se prévalent les chefs du polisario et le commerce juteux des trafics auxquels ils s'adonnent. Ils ont déjà transformé la région en foyer de trafics d'armes et en refuge de terroristes. La sonnette d'alarme a été tirée à maintes reprises par le Pentagone. Raison : crainte que le Sahara ne se transforme en nouvel Afghanistan. Le général Jeffrey B. Kohler de l'armée de l'air, avait déclaré au quotidien américain New York Times (juillet 2003) : «ce que nous ne voulons pas voir en Afrique c'est un autre Afghanistan, un cancer accroissant au milieu de nulle part». Les déplacements des terroristes sont facilités par la présence sur le sol algérien de 10 000 combattants armés du polisario. C'est parmi eux que les terroristes trouvent des armes (RPG 7, FMPK, kalachnikovs, mortiers, scanners et téléphones satellitaires Thuraya) qui dépassent les capacités de certains pays de l'Afrique subsaharienne. Leurs marchands ont une double casquette : indépendantistes sous la lumière et devant les délégations internationales, trafiquants à l'ombre. Ils se servent des Marocains, contraints de rester dans les camps, de faire-valoir à leur cause. Il n'y a guère que l'Algérie qui défend, avec une énergie surprenante, la cause d'une bande de trafiquants. Le serpent qu'elle réchauffe dans son sein et qu'elle pense avoir domestiqué pour faire mal au Maroc n'est pas toutefois aussi docile qu'elle ne le croit. Il est déjà affolé par la multiplication des mises en garde de la communauté internationale pour risque d'instabilité du Maghreb. Et le jour où il ne pourra plus se nourrir des différents trafics qu'il exerce, c'est le sein de son maître qu'il dévorera.