Le tribunal antiterroriste de Salé a condamné, mardi 28 juillet, Abdelkader Belliraj à la prison à perpétuité. Les autres accusés dans le cadre du réseau Belliraj ont été condamnés à des peines allant d'un an de prison avec sursis à trente ans de prison ferme. Dans le cadre du procès du réseau Belliraj, le principal accusé Abdelkader Belliraj a été condamné, mardi 28 juillet, à la prison à perpétuité par la Chambre criminelle chargée des affaires de terrorisme près l'annexe de la Cour d'appel à Salé. Les autres accusés dans la même affaire ont été condamnés à des peines allant d'un an de prison avec sursis à trente ans de prison ferme. Ainsi, la Chambre criminelle a condamné à 30 ans de prison Mohamed El Yousfi, Redouane Khalidi, Abdessamad Bennouh, Abdellah Remache, Jamal El Bay, Hossein Brighach et Abdellatif Bekhti. Le tribunal a également condamné Mustapha Mouatassim le chef du parti dissous en 2008 Al Badil Al Hadari, Mohamed Merouani et Mohamed Amine Regala à 25 ans de prison ferme. Alaa Badella Ma-El Ainine et Abdelhafid Sriti ont, pour leur part, été condamnés à 20 ans de prison. Ali Saïdi et Mohamed Abrouk, qui sont en liberté provisoire, ont été condamnés à un an de prison avec sursis, alors que les autres accusés ont été condamnés à des peines allant de 2 à 15 ans de prison ferme. Le tribunal avait décidé, lundi 27 juillet, la mise en délibéré de l'affaire du réseau Belliraj. Le principal accusé dans cette affaire, Abdelkader Belliraj, a été condamné pour «atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat et meurtre avec préméditation». Il a été également condamné pour «constitution d'une bande criminelle en vue de préparer et commettre des actes terroristes dans le cadre d'une entreprise collective visant à porter gravement atteinte à l'ordre public, par l'intimidation, la violence et la terreur», «tentative d'homicide volontaire avec préméditation», «vol qualifié et tentative de vol qualifié» et «détention illégale d'armes et d'explosifs». Le parquet général près la Chambre criminelle chargée des affaires de terrorisme à l'annexe à Salé de la Cour d'appel avait requis, lundi 1er juin, la peine capitale contre Abdelkader Belliraj. Le parquet avait également requis la perpétuité contre 11 accusés, dont Mustapha Moatassim et Mohamed Marouani, des peines de 25 ans de prison ferme à l'encontre de Abdelhafid Sriti et Ma Al Aïnine Laabadla ainsi que des peines allant de un à 20 ans de prison ferme contre le reste des accusés. Le parquet avait en outre ordonne la confiscation de l'ensemble des biens de sept accusés dont ceux des frères Abdelkader et Salah Belliraj et Abdellatif Bekhti, ainsi que des armes et munitions saisies, conformément à l'article 218 (alinéa 4) du Code pénal et de la jurisprudence en matière de financement du terrorisme. Abdelkader Belliraj, 50 ans, a été arrêté le 18 février 2008 au Maroc avec plusieurs autres personnes en possession d'«un important arsenal d'armes à feu», selon les accusations imputées. Au cours de son procès, Abdelkader Belliraj avait nié catégoriquement à plusieurs reprises avoir introduit des armes à feu au Maroc ou avoir contribuer à faire passer des armes à feu au Front islamique du salut algérien (FIS dissout). Il a également nié avoir dirigé un réseau d'islamistes radicaux et avoir commis six meurtres en Belgique à la fin des années 80 et début des années 90. A l'énoncé du verdict, les membres des familles des accusés ont protesté devant le tribunal qualifiant les jugements prononcés de «trop sévères». Les proches et amis des accusés avaient même organisé auparavant un sit-in en brandissant des bougies.