Casa/Docks, le festival dédié aux films documentaires cinématographiques est de retour. Créé en partenariat avec le studio créatif Lioumness, ce événement culturel hebdomadaire donne rendez-vous tous les lundis à 19h au cinéma ABC de Casablanca pour des projections et des débats avec les réalisateurs et des acteurs de la société civile. Pour ce mois de janvier, Casa/Docks propose une nouvelle thématique, «Les printemps arabes, 5 ans déjà !». Celle-ci sera illustrée par la projection de quatre films documentaires issus de quatre différents pays : le Maroc, la Syrie, la Tunisie et l'Egypte. «Nous privilégions les films les plus récents possibles, sauf quand nous programmons une rétrospective liée à un réalisateur ou à un pays, ou lorsque nous visionnons des œuvres de référence ou des classiques du genre», soulignent dans ce sens les organisateurs de cet événement. Après le film d'ouverture «Le Chant des Tortues» du réalisateur belgo-marocain Jawad Rhalib, projeté lundi 11 janvier, le programme propose le documentaire «Controlling and punishment» de la Suisse Alten Mutlu Saray et la Tunisienne Ridh Tlili. Prévu lundi 18 janvier, ce film retrace la révolution du jasmin qui s'est déclenchée dans la ville tunisienne de Sidi Bouzid. «Cette ville est le point de départ véritable de la révolution du jasmin et par-delà des printemps qui vont essaimer dans les autres pays arabes. Ce fut là que Mohamed Bouazizi s'est immolé par le feu en décembre 2010. Le lieu a une longue histoire de résistance, de révoltes et de contre-insurrections. Un portrait sensible de Sidi Bouzid, par ses habitants avec une conscience politique profonde enracinée et forte», indique le synopsis du film. Au programme, également, la projection du film documentaire égyptien «Mouj» de son réalisateur Ahmed Nour. Prévu lundi 25 janvier, ce film raconte l'histoire de la révolution dans la ville de Suez, la ville portuaire sur la mer Rouge et la ville natale du cinéaste. «La ressemblance entre la souffrance des villes de Canal de Suez sous Moubarak et celle de leurs habitants nés avec accession au pouvoir est remarquable. C'est la marginalisation «intentionnelle» de ses jeunes pendant les 30 années du régime Moubarak qui les a poussés à être au premier rang de la révolution», peut-on lire dans le synopsis du film. Ce premier long métrage documentaire d'Ahmed Nour nous surprend à travers sa propre autobiographie et grâce à une combinaison artistique d'images d'archives et cinéma d'animation.