En avant-première à la Mostra de Venise le 9 septembre, « Tahrir 2011 », le nouveau documentaire qui dissèque la révolution du 25 janvier, sera également à l'honneur lors de la 36ème édition de Toronto film Festival. Synopsis. «Tahrir 2011 : The Good, the Bad and the Politician », nouveau documentaire qui dissèque la révolution égyptienne du 25 janvier sera honoré dans les deux festivals phares du 7ème art : la Mostra de Venise qui clôture ses assises le 10 septembre, et Toronto film Festival prévu du 8 au 18 septembre. Les deux poids lourDs se chevauchent cette année, à quelques jours près. Prévu en avant-première le 9 septembre à la Mostra de Venise, dans le cadre d'une sélection officielle hors compétition, « Tahrir 2011 » sera visionné en présence de ses trois réalisateurs et son producteur. Peu de temps après, l'équipe se dirigera à Toronto afin de le présenter dans le cadre de « Maverick », section dédiée aux films documentaires de Toronto film Festival, aux côtés de neuf autres films de différents origines. Lors du festival canadien, le film-documentaire sera diffusé à trois reprises, les 11, 12 et 17 septembre, dont la dernière s'ensuivra d'une discussion avec les trois maestros. Réalisé par les trois jeunes egyptiens Amr Salama, Tamer Ezzat and Ayten Ameen, le film est le premier vrai projet de documentaire post-révolution, passant au crible les 18 jours historiques qui se sont écoulés entre le 25 janvier et le 18 février, jour de la destitution de l'ex-président Hosni Moubarak. L'exercice de style est particulier vu que la révolution est chroniquée sous différentes perspectives. Dans « The Good », premier chapitre orchestré par Tamer Ezzat, la caméra s'infiltre parmi les révolutionnaires de la place Tahrir. Le film passe au crible les 18 jours historiques qui se sont écoulés entre le 25 janvier et le 18 février 2011. Dans « The Bad », dirigé par Ayten Amin, c'est la police égyptienne qui est passée sous le râteau. Des agents de sécurité intérieure assignés à écraser les rebelles, livrent des témoignages vibrants, et se prononcent sur les moyens déployés par Moubarak pour contrer les contestataires. Dans la dernière partie, Amr Salama passe en revue les politiciens contestés par les rebelles, ou proches de la révolution. Cette partie offre un œil satirique à la manière de « Comment devenir dictateur en dix jours », à travers une dissection affûtée du personnage de Moubarak. Salama s'aide d'interviews de quelques figures clés qui ont observé, critiqué ou côtoyé le dictateur, comme Mohammed el Baradei, candidat probable à la présidentielle égyptienne, et Alaa Al Aswany, écrivain de renommée internationale. Un film qui marque le début des œuvres cinématographiques post-révolution, et qui aura récolté une double reconnaissance internationale. A découvrir bientôt.