Le Maroc est foncièrement décidé à faire des énergies renouvelables sa principale source énergétique. Un objectif que le Royaume se donne les moyens d'atteindre. C'est ainsi que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a donné ses Hautes instructions pour la tenue d'une nouvelle session de travail consacrée au secteur de l'énergie. Cette session a réuni, samedi 26 décembre, plusieurs hauts responsables du secteur au Cabinet royal à Casablanca. A cette occasion, Sa Majesté le Roi a transmis ses Hautes instructions aux différents acteurs concernés afin que le pilotage des énergies renouvelables, notamment solaire, éolienne et hydroélectrique, soit désormais assuré par Masen. Une décision qui découle d'un long processus de réflexion et de concertations en vue de l'optimisation de la gouvernance du secteur. A l'origine de la décision… Le Souverain avait précédemment pris acte d'un rapport sur une vision globale et intégrée de la gouvernance du secteur énergétique national qui lui avait été remis suite à la séance de travail tenue le 13 octobre dernier au Palais royal de Tanger. Au cours de cette réunion, SM le Roi s'est informé de l'état d'avancement des programmes de développement des énergies renouvelables, notamment les énergies solaire et éolienne. Ainsi, cette séance avait été consacrée au suivi du programme national de développement des énergies renouvelables et le Souverain avait donné ses Hautes instructions aux participants de produire et de lui présenter, dans un délai d'un mois, une réflexion globale quant à la stratégie devant permettre de réaliser une plus grande synergie entre les différents acteurs concernés. Cette réflexion a pour finalité de définir les moyens à même de rehausser les objectifs de production d'énergies renouvelables, dans le cadre d'une nouvelle ambition, plus forte et pérenne, du Royaume en la matière. D'où la décision de faire converger la gestion de toutes les sources d'énergies renouvelables sous le pilotage de Masen. Objectifs de la convergence de la politique énergétique Le processus de convergence de la politique énergétique du Royaume permettra le renforcement de l'ambition nationale en matière de développement des énergies renouvelables, en ligne avec l'objectif de porter la part des sources d'énergies renouvelables dans le mix électrique national de 42% en 2020 à 52% en 2030. C'est ainsi que tout en conservant leur autonomie de gestion respective, l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) et Masen seront appelés à travailler en symbiose. Il s'agit pour eux de confirmer le leadership continental et mondial du Maroc en matière de transition énergétique. Ils devront ainsi opérer à travers des liens organiques plus forts et un pilotage stratégique unifié. Une collaboration qui vise à donner des moyens institutionnels et économiques renforcés aux acteurs nationaux afin que les objectifs annoncés soient tenus et que les synergies attendues soient à la hauteur de la vision stratégique énoncée. Les missions de Masen... «Moroccan Agency For Solar Energy», par abréviation «Masen», est une société anonyme à directoire et à conseil de surveillance sous la direction de Mustapha Bakkoury depuis sa création en 2010. Elle a pour objet de réaliser un programme de développement de projets intégrés de production d'électricité à partir de l'énergie solaire d'une capacité totale minimale de 2.000 MW. Avant de se voir attribuer, en plus du solaire, la gestion de l'éolien et de l'hydroélectrique, Masen avait 3 missions majeures. Il s'agit de développer des centrales solaires, contribuer au développement d'une véritable expertise nationale dans le domaine du solaire à travers la promotion d'une industrie nationale compétitive et intégrée, le déploiement de la recherche et développement, et le développement des compétences et être une force de proposition régionale et internationale. La création de Masen ayant été motivée par la nécessité de répondre aux besoins de consommation énergétique grandissants du pays, et de faire face aux défis posés par le réchauffement climatique, l'ensemble de ses actions est gouverné par ce double objectif énergétique et environnemental. A noter que les projets de Masen ont un niveau d'exigence maximal sur le plan de l'impact environnemental et des retombées sociales. Ainsi, les actions de développement local ont pour objectif de désenclaver les régions d'implantation des sites, souvent excentrées, de recourir à l'emploi et d'appuyer la population locale et les secteurs clés de l'économie locale. Abdelkader Amara, ministre de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement «La session de travail consacrée au secteur de l'énergie a fait l'objet d'un communiqué du Cabinet royal. Il en ressort que le Souverain a pris acte du «Rapport sur une vision globale et intégrée de la gouvernance du secteur énergétique national» qui lui avait été remis suite à la séance de travail tenue, mardi 13 octobre, au Palais royal de Tanger. Il s'agit donc maintenant, pour nous, de mettre en œuvre les recommandations dudit rapport conformément aux Hautes instructions du Souverain. A noter que toutes les dispositions législatives, réglementaires et institutionnelles seront prises pour mettre en œuvre la feuille de route qui vise à porter la part des sources renouvelables dans le mix électrique national de 42% en 2020 à 52% en 2030. Aussi, parmi les moyens de parvenir à cet objectif, figure l'élargissement du champ d'action de Masen à toutes les autres sources d'énergies renouvelables pour plus de synergie et d'efficacité».