Dans une intervention à cette occasion, le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi, a souligné que la célébration de la journée nationale du cinéma cette année n'est pas ordinaire ou protocolaire, mais elle intervient quatre années après les premières assises nationales sur le cinéma marocain qui ont été marquées par le message Royal adressé aux participants, lequel a identifié le cadre de la politique publique dans ce domaine. De même, elle intervient dans le cadre des préparatifs des deuxièmes assises nationales prévues en 2016. Le ministre a fait état, lors de cette cérémonie à laquelle ont assisté les anciens directeurs du CCM, Souhail Ben Barka et Noureddine Sail, outre un grand nombre de cinéastes, de producteurs, d'acteurs, de techniciens et de critiques, des progrès réalisés au cours de l'année dernière. Cependant, a-t-il noté, il y a aussi de nombreux défis qui nécessitent des efforts concertés en vue de les relever, soulignant que les cinéastes et les créateurs en général ont proposé, dans le cadre de la défense de la cause nationale face aux allégations des adversaires de l'unité nationale du Royaume, une initiative sur la culture, l'histoire et l'espace hassanis. Evoquant le bilan de l'année écoulée, M. El Khalfi a cité la mise en place d'un cadre transparent et indépendant d'aide au cinéma, indiquant que les chambres cinématographique ont mis au point, en décembre 2014, un cahier des charges qui a été adopté, sur la base duquel l'aide a été dispensée, d'une valeur de 15 millions de dirhams. Le bilan a été prometteur et positif, s'est-il félicité. Pour le ministre, ce qui importe c'est que l'industrie du cinéma au Maroc est devenue une destination sollicitée par l'industrie cinématographique internationale à travers l'investissement étranger dans les techniciens marocains en particulier, rappelant la promotion de la gouvernance d'aide (qui est passée de 60 à 70 millions de dirhams), avec une aide fournie à une moyenne de 25 longs-métrages. Le ministre de la Communication a évoqué un projet ambitieux de formation d'une valeur d'un million de dirhams pour la résidence des réalisateurs, en assurant la résidence au profit de producteurs et réalisateurs à Laayoune en novembre, ainsi que la soumission d'un projet de loi au Secrétariat général du gouvernement, visant à renouveler le Centre cinématographique marocain à travers la mise en place d'un nouveau cadre juridique pour le centre. En ce qui concerne la promotion de l'industrie du film, le ministre a rappelé le lancement du projet des ingénieurs du son pour la première fois en accord avec le Ministère de l'enseignement supérieur au titre de la saison 2016-2017, en soulignant que l'appui à la production, à la gouvernance et aux festivals de cinéma sont des éléments importants, qui nécessitent toutefois des efforts au niveau de la production et des salles de cinéma, et qu'il y a lieu de conclure un partenariat avec les acteurs aux niveaux locaux, tout en s'ouvrant sur de nouveaux horizons. Le ministre a souligné que la protection des droits des créateurs est un chantier d'envergure et que le projet de loi présenté vise à protéger les cinéastes et les musiciens victimes du piratage et du non-respect de la propriété intellectuelle. Ce projet, a-t-il poursuivi, devrait multiplier par cinq les ressources de l'Office marocain de la propriété intellectuelle, annonçant que le ministère envisage d'ouvrir deux délégations régionales de l'Office pour la première fois dans les villes de Laayoune et de Dakhla, et que le Centre cinématographique marocain participera à un colloque mondial sur le patrimoine numérique, organisé par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la culture et la science (UNESCO). M. El Khalfi a conclu que l'année 2015 a été marquée par une mobilisation remarquable sur le plan cinématographique, avec un bilan prometteur et positif et des défis, et que les acteurs du secteur ont fait preuve d'unité dans le cadre de la liberté de la créativité et de la responsabilité pour défendre les intérêts du Maroc et ses causes, étant concernés par l'image du Maroc à l'échelle mondiale. Il a souligné l'accompagnement de ceux qui mettent en avant l'image du Maroc à travers des œuvres nationales ou étrangères, et mettent en évidence la diversité et la richesse de la culture marocaine, avec le renforcement de la dimension régionale dans le Royaume. De son côté, le directeur du CCM, Sarim Fassi-Fihri, a évoqué dans son intervention la restructuration du Centre, les actions participatives, l'exploitation cinématographique, les courts-métrages, la diplomatie culturelle, en particulier avec les pays d'Amérique latine (le Mexique, l'Argentine, la Colombie, le Chili), et la production externe, annonçant la réalisation d'un film documentaire de 20 minutes sur la Marche Verte, qui verra le jour en novembre prochain.