La formation d'Imams locaux et étrangers à un islam tolérant et modéré a, entre autres, été citée comme l'une des mesures entreprises par le royaume pour lutter contre le radicalisme et l'extrémisme religieux. La rencontre, qui avait pour thème «L'Etat islamique et la lutte contre la radicalisation» a connu la participation d'académiciens, de chercheurs, d'ONG, d'experts gouvernementaux et d'hommes d'affaires tchèques et européens. L'un des experts présents à cette rencontre, Gilles Kerchove, qui est également coordinateur au conseil de l'Europe, a qualifié de «louables» les diverses initiatives du Maroc qui ont, selon lui, porté leurs fruits en la matière. Gilles Kerchove a, par ailleurs, noté que l'expertise marocaine était sollicitée par de nombreux pays africains confrontés au phénomène de radicalisme religieux. D'où la création d'un institut de formation d'imams qui a accueilli quelque 500 imams guinéens, ivoiriens, maliens, tunisiens et français. L'ambassadrice du Maroc en république Tchèque, Souriya Otmani, a, de son côté, rappelé que, dans cette même optique, la Fondation Mohammed VI des ouléma d'Afrique a été créée en juillet dernier. Fondation à laquelle plusieurs pays ont d'ores et déjà adhéré. Haras Rafiq, directeur du think tank londonien Quilliam Foundation, a, lui, noté l'importance d'un pays comme le Maroc qui, selon lui, «rayonne dans le domaine religieux». Le directeur de cette entité spécialisée dans la lutte contre l'extrémisme religieux a, par ailleurs, estimé qu'en ces temps de confusion religieuse, le modèle marocain est à juste titre apprécié en Afrique et dans le monde. Le Forum sur la sécurité interne de Prague a été organisé par le think tank «European Values» sous les auspices du parlement et du ministère tchèque de l'intérieur, en collaboration avec un bon nombre de centres, de fondations et d'ambassades européennes.