L'ouvrage, dont la 2ème édition a été récemment présentée à Essaouira, demeure d'ailleurs une étude exclusive. «Les études qui se sont penchées sur le théâtre, que ce soit au Maroc ou dans le monde arabe, ont omis de traiter du monodrame», précise une note de présentation du livre. Ainsi, celui-ci comble ce vide et aborde, par le biais d'une méthodologie consistante, l'histoire du théâtre. A commencer par l'époque grecque à ce jour tout en traitant du monodrame dans le monde arabe. En détail, l'œuvre comprend trois chapitres entamés par la définition du monodrame. «Il s'agit d'un genre littéraire basé sur l'interprétation d'une histoire sur la planche», détaille la même source qui précise que, bien que ce genre se contente d'un seul acteur, celui-ci est apte à interpréter plusieurs rôles à la fois. Quant au choix d'Abdelhak Zerouali, il n'est pas fortuit. D'ailleurs, ladite note de présentation qualifie celui-ci de «créatif» en la matière. Dans ce sens, l'auteur a eu recours à l'expérience de cet artiste à travers la pièce de théâtre «Rihlat elatache» (Périple de la soif). Ainsi, Ettaher Ettaouil a procédé à l'analyse du contenu de cette œuvre théâtrale. Comme il a mis en lumière la structure du récit fondée sur la diversification des lieux, des dialectes et des compositions musicales ayant permis d'identifier l'endroit où s'est déplacé l'acteur au fil des faits de son œuvre. Le tout en intégrant les dialectes de chaque région qu'il a fréquente. «La pièce de théâtre «Rihlat elatache» est considérée comme une œuvre créative imprégnée de maturité de par le traitement du nationalisme arabe et de l'appartenance ayant préoccupé les intellectuels sans abonder dans le sens de la thèse politique qui est vaste. Le tout dans une belle image poétique ayant procuré un enchaînement au texte de la pièce de théâtre considérée comme une valeur ajoutée à la carrière d'Abdelhak Zerouali en matière de monodrame», ajoute la même source qui rappelle que la femme est fort présente dans les œuvres de cet artiste. In fine, si d'aucuns estiment que le monodrame contribue au recul de l'art théâtral, Ettaher Ettaouil, lui, trouve que ce genre littéraire permet entre autres de gagner du public.