Le grand prix de la 6-ème édition du Festival international du théâtre universitaire de Fès (FITUF), qui a pris fin samedi soir au complexe Al Houria, a été décerné à l'atelier de théâtre de l'Ecole nationale de commerce et de gestion de Tanger, pour sa pièce "Al Hachime" ou trainée de poudre. Le prix du jury, lui, a été attribué au metteur en scène Mahmoud Abou Al Abbas de l'université des Emirats arabes unis pour sa pièce "Liman natakallam". Le Maroc a été encore une fois présent sur le podium, grâce à Taher Al Kour, qui a remporté le prix de la meilleure mise en scène pour la pièce qui a remporté le grand prix du FITUF, "Al Hachime". Cette même pièce a remporté le prix de la scénographie, ex aequo avec la pièce "Fezza'a" (l'Epouvantail), de l'Université Sultan Qabous du Sultanat d'Oman. Le jury de cette édition a octroyé le prix du meilleur texte théâtral à l'étudiante algérienne Farhani Siham de la résidence universitaire Ammar Ben Fliss Batna, pour la pièce "Al Mataha" (Le labyrinthe). Une autre récompense, intitulée Prix de la documentation théâtrale, est revenue cette année à la pièce égyptienne "Almahzala al'ardia" de l'académie des arts de l'institut supérieur des arts théatraux. Cette pièce a aussi obtenu le prix de la meilleure interprétation masculine, décerné à l'étudiant Mohamed Hassan Allam. Le prix de la meilleure interprétation féminine est revenu, ex equo à L'Egyptienne Minna Badr Tayssir pour son rôle dans la pièce "Almahzala al'ardia"et à l'Algérienne Tifraouine Abir pour son rôle dans la pièce "Al Mataha" (Le labyrinthe). La cérémonie de clôture, à laquelle a assisté une pléiade d'universitaires et d'artistes, a rendu hommage au grand dramaturge et acteur Abdelhak Zerouali. Ayant réuni une dizaine de pays arabes, cette 6-ème édition a été exclusivement dédiée au théâtre universitaire arabe. Un caractère mis en relief à travers la tenue, pour la première fois, du premier festival itinérant du théâtre universitaire arabe, qui a démarré, cette année, avec 14 troupes. Sur les planches du théâtre Al-Houria, des troupes représentant le Maroc, l'Arabie Saoudite, le Soudan, la Tunisie, les Emirats arabes unis, l'Egypte, l'Algérie, le Sultanat d'Oman, la Syrie et la Jordanie ont pu ainsi présenter leurs créations théâtrales. Le jury, auquel a été confiée la lourde tache de la sélection des meilleures pièces, a été présidé par le chercheur et universitaire, Hassan Lamnii, et composé de l'universitaire Abdelfattah Chadli et le réalisateur Boussarhane Ezzitouni, ainsi que par Mohamed Sif d'IraK, Ibrahim Assiri d'Arabie Saoudite et Hachem Ghazal de Syrie. Parallèlement à la compétition officielle de ce festival, initié par l'université Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès, des débats sur divers aspects de l'art théâtral ont réuni des spécialistes en la matière, dans le cadre du "café théâtral". Des ateliers de formation en théâtre, une conférence sur l'enseignement du théâtre à l'université et des séances de signature d'ouvrages ont été au menu de ce rendez-vous théâtral annuel. Outre la présentation des expériences théâtrales universitaires dans le monde arabe, cette édition est restée, selon ses organisateurs, fidèle aux objectifs y assignés, en voulant en faire une tribune de promotion de la créativité, de l'éducation à la citoyenneté et des droits de l'homme chez les étudiants des universités du monde arabe.