SAR la princesse Lalla Hasnaa préside une cérémonie à l'occasion du 40e jour du décès de feu Ahmed Tayeb El Alj SAR la princesse Lalla Hasnaa a présidé, samedi au théâtre national Mohammed V à Rabat, une cérémonie à l'occasion du 40ème jour du décès du dramaturge et parolier marocain feu Ahmed Tayeb El Alj. A son arrivée au théâtre national Mohammed V, SAR la princesse Lalla Hasnaa a visité une exposition montée au hall du théâtre et comprenant des portraits du défunt et certaines de ces œuvres. Cette cérémonie a été marquée par le message royal adressé aux participants et dans lequel le Souverain a tenu à exprimer Son estime pour «ce grand défunt pétri de talents multiples et divers, qui a tant contribué, dès le début de l'indépendance, à la renaissance artistique et théâtrale et à la construction de la personnalité culturelle de notre pays», soulignant que «cet apport lui a valu d'occuper une place privilégiée dans l'espace artistique et littéraire national». «Grâce à son talent, son génie et sa persévérance, il est parvenu à graver légitimement son nom en lettres d'or dans l'histoire des arts marocains. Il s'est affirmé comme un pionnier du théâtre, un dramaturge et acteur hors-pair et un des éminents poètes et paroliers populaires. Ses textes merveilleux ont été mis en partition par les plus grands compositeurs et interprétés par les plus célèbres chanteuses et chanteurs», note le Souverain dans ce message, dont lecture a été donnée par M. Abdelhak Lamrini, historiographe du royaume, conservateur du mausolée Mohammed V et porte-parole du Palais royal. Intervenant à cette occasion, le président directeur-général de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT), Fayçal Laraychi a indiqué qu'il a été décidé, sur hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, de donner le nom d'Ahmed Tayeb El Alj au studio N.5 de la SNRT, où ont été enregistrées les plus importantes œuvres de ce grand artiste. «Cette initiative royale intervient en reconnaissance du parcours artistique exceptionnel du défunt et de ses créations dans les domaines de l'écriture théâtrale, de la poésie et du Zajal et qui resteront gravées dans les mémoires de tous les Marocains», a-t-il dit. M. Laraychi a souligné que le défunt reste l'un des piliers du théâtre marocain et du monde arabe et a amplement mérité les prestigieux prix reçus tout au long de sa carrière artistique et créative, ajoutant que feu Ahmed Tayeb El Alj «demeurera un point lumineux dans l'histoire de l'art marocain et un guide pour les générations montantes». Pour sa part, le secrétaire général de la Fondation Ahmed Tayeb El Alj pour le théâtre, le Zajal et les arts populaires, Mustapha Kabbaj a indiqué que «le défunt était préoccupé par la conservation de la mémoire culturelle et artistique du Maroc contenue dans les œuvres des penseurs et des artistes». Feu Ahmed Tayeb El Alj a voulu «laisser une fondation qui sera chargée de publier ses créations, notamment celles qui n'ont pas encore été publiées, et visant à élaborer des recherches scientifiques approfondies sur les textes des pionniers de l'art au Maroc». Le fils du défunt, Mohamed Hassan El Alj a, de son côté, indiqué que le défunt «s'est largement intéressé à l'écriture et cherchait toujours le meilleur dans son produit, convaincu que l'art et le théâtre constituent le miroir de la société et de la culture des peuples». Ahmed Tayeb El Laâlej «nous a laissé un nombre important d'œuvres artistiques dont seulement une infime partie a été publiée», a-t-il relevé, ajoutant «qu'il est nécessaire de faire de la Fondation un cadre propice à la collaboration pour publier toutes ses œuvres et tout son patrimoine et contribuer ainsi à sauvegarder la mémoire culturelle de notre pays». Le dramaturge et parolier Ahmed Tayeb El Alj est décédé le 1er décembre dernier à l'âge de 84 ans. Né en 1928 à Fès, Ahmed Tayeb El Alej est l'auteur de plusieurs pièces, notamment «Hada», «Aitouna», «Nechba» et «Saad». Il avait rejoint en 1986 les rangs de l'Union des écrivains du Maroc et avait reçu en 1973 le Prix du Maroc de littérature et, en 1975, la médaille du mérite intellectuel syrien. Au cours de sa longue carrière artistique, cet artiste hors-pair a reçu plusieurs hommages et des rencontres ont été organisées pour mettre en exergue son apport à la vie culturelle du pays.