Après les médecins, c'est au tour des enseignants. Durant des décennies, l'accès aux facultés de médecine et aux écoles de formation des enseignants était sanctionné par un emploi à la clé. Cette époque est bien révolue. L'Etat recrutera désormais sur concours selon les besoins les lauréats de ces établissements. El Houssaine Louardi, ministre de la santé, était le premier à franchir le pas. Aujourd'hui, Rachid Belmokhtar, ministre de l'éducation nationale et de la formation professionnelle, lui emboîte le pas. En effet, le dernier Conseil de gouvernement vient d'adopter le projet de décret 2-15-589 modifiant et complétant le décret 2-11-672 publié le 27 Moharram 1433 (23 décembre 2011) portant création et organisation des Centres régionaux des métiers de l'éducation et de la formation. En vertu de ce décret, l'embauche directe à la sortie des centres régionaux des métiers de l'éducation et de la formation n'est plus à l'ordre du jour. L'obtention du diplôme de qualification dans l'enseignement primaire, secondaire collégial et secondaire qualifiant, délivré par ces centres offre désormais une chance de participer aux concours relatifs au recrutement des enseignants du primaire, du secondaire collégial et du secondaire qualifiant. Des concours qui seront organisés selon les besoins et en tenant compte des postes budgétaires arrêtés par la loi de Finances. Les postes concernés seront répartis selon les spécialités, cycles et académies régionales d'éducation et de formation, conformément à la modification apportée au décret adopté. Il faut préciser que le même texte fixe les conditions d'accès aux CPR. Dans ce sens, seuls les candidats titulaires au moins de la licence dans les cycles universitaires de l'éducation ou son équivalent, d'une licence d'études fondamentales et d'une licence professionnelle ou leurs équivalents, seront admis. Ils devront également disposer d'aptitudes théoriques et scientifiques identiques à la formation dans les cycles universitaires d'éducation. Les candidats admis vont recevoir une bourse mensuelle de 1.200 dirhams tout au long de la période de formation qui ne devra pas dépasser une année. A noter enfin que les nouvelles dispositions adoptées seront appliquées à partir de l'année scolaire 2015-2016. M.B