Avoir une sourde oreille comme seul interlocuteur les pousse à monter, encore une fois, à la charge. Il s'agit de l'Union nationale des associations œuvrant dans le domaine du handicap (UNAHM). Après le sit-in organisé le 21 décembre 2014 à Rabat, pour défendre les droits des personnes en situation de handicap mental, cette union «réclame justice». Autrement, les 2 millions d'électeurs concernés par le handicap mental seraient amenés à boycotter les prochaines élections. Que veut l'UNAHM au juste ? «En cette période électorale, toutes les associations membres ainsi que les familles des personnes en situation de handicap mental informent l'opinion publique et les partis politiques que les 2 millions d'électeurs concernés par le handicap mental ont l'intention de boycotter les élections si leurs revendications ne sont pas prises en compte», ont fait savoir les responsables de l'UNAHM. Quatre mois et demi se sont écoulés depuis le sit-in ayant réuni plus d'un millier de concernés sans que les promesses émises par le gouvernement soient réellement mises en oeuvre. Le ministère de la famille, de la solidarité et du développement social, piloté par Bassima Hakkaoui, n'aurait selon l'UNAHM toujours pas débloqué les subventions validées en 2015 au profit des centres et associations bénéficiaires. Concrètement, l'Union réclame, entre autres, une révision de la convention d'appui à la scolarité et la formation des personnes en situation de handicap mental, ainsi que la mise en place d'urgence d'un budget d'Etat couvrant les coûts de la prise en charge des personnes inscrites dans les centres et dans les institutions spécialisées.