Le constat a été formulé dans un documentaire projeté, jeudi à Casablanca, lors d'une visite technique à la station de prétraitement des eaux usées «Eaucéan» de Sidi Bernoussi dotée du système antipollution (SAP) du littoral Est du Grand Casablanca. Un système inauguré le 13 mai dernier par SM le Roi Mohammed VI. Ledit constat est partagé par le directeur général de Lydec. «La qualité de l'eau de baignade s'est améliorée», a estimé Jean-Pascal Darriet qui a précisé que l'enjeu du SAP, lancé en 2011 et achevé en 2015, était de dépolluer toute la partie Est. Une zone qui comptait 9 points d'évacuation. «Ces rejets dégradaient la qualité de l'eau qui est maintenant traitée dans la station et rejetée en mer profonde», a-t-il explicité en rappelant que ce système, réalisant un taux de dépollution des eaux usées de 100%, a nécessité environ 1,5 milliard de dirhams. Les deux tiers du montant ayant été débloqués par Lydec. «Toute la zone sera requalifiée, ainsi aura du plaisir à y venir», a-t-il enchaîné. En détail, le SAP Est traite 55% des eaux usées de la région du Grand Casablanca et permet d'intercepter les rejets directs d'eaux usées situés entre le port de Casablanca et Mohammedia, de les prétraiter à ladite station et de les écouler à travers un émissaire marin. Il complète ainsi le dispositif déjà mis en place dans la partie Ouest de la région traitant 45% des eaux usées de la métropole. Pour installer ce système, il a fallu recourir à une technologie de pointe et innovante, celle du «microtunnelier». Quant à la station, elle est dotée d'une capacité maximale de 11m3/s qui arrivera à saturation en 2030. Pour l'heure, cette capacité est, selon le directeur des grands projets auprès de Lydec, d'environ 4m3/s. Hamid El Mesbahi s'est, par l'occasion, félicité de la courte durée de réalisation du projet (4 ans) et de la station (2 ans). «Les démarches d'acquisition du foncier destiné à celle-ci ayant été entamées en 2010 pour être obtenu en 2014», a-t-il précisé.