Football. Il semble que les postes vacants de la direction technique nationale intéressent plus d'un. La commission technique serait en contacts discrets avec des entraîneurs pour créer un nouveau staff technique. Alors qu'on croyait que le calme était revenu après une longue période de tempête du football national, voilà qu'un autre problème resurgit et fait couler beaucoup d'encre. Réunis, le 11 mars dernier, pour manifester leur solidarité avec Rachid Taoussi et dénoncer la manière avec laquelle ce dernier a été remercié, certains membres de l'Amicale des entraîneurs de football au Maroc découvrent qu'ils étaient hors-jeu. Il semble que les postes vacants de la direction technique nationale intéressent plus d'un d'entre eux. Selon un entraîneur qui veut garder l'anonymat, des propositions seraient faites par la commission technique à certains cadres nationaux pour rejoindre ladite direction. Mais ce n'est pas ça le problème. Ce qui rend furieux un bon nombre des membres de l'Amicale, est la manière avec laquelle se déroule la sélection de ces derniers. En principe, chaque candidat doit déposer son CV auprès de la commission technique. Et le choix doit s'effectuer à partir d'un certain nombre de critères et dans la transparence la plus totale. Or, il se trouve que celui-ci obéit à d'autres règles. « Tout se passe dans les coulisses et dans un silence de morts », déclare notre source. Au jour d'aujourd'hui, plusieurs « candidats » seraient sollicités par Mohamed El Gartili, chargé de la commission technique. Toujours selon la même source, celui-ci serait en contact avec Abdelkhalek Louzani, Badou Zaki et l'ex-entraîneur du Raja de Casablanca, Hormet Allah, actuellement directeur technique en Arabie Saoudite. Et ce dans la discrétion la plus totale. Ce que les autres membres de l'Amicale voient d'un mauvais œil. «On ne comprend rien. Au sein de l'Amicale, on demande une réunion avec le président de la FRMF en personne. C'est avec lui que nous voulons débattre l'avenir du football national. Quant à El Gartili, il ne figure pas sur notre carnet d'adresses. Ceux qui ont la mémoire courte, ont vite oublié que c'est El Gartili qui était à l'origine du recrutement de l'entraîneur de l'équipe nationale. Et c'est cette même personne qui a accusé de tous les maux, l'ex-secrétaire général de la FRMF, Karim Alem», tient à souligner notre interlocuteur. On apprend aussi que Zaki, actuel entraîneur du MAS, est pressenti pour occuper le poste d'adjoint du rescapé, Humberto Cuelho. Au sein de l'Amicale nationale, on reproche aux entraîneurs nationaux d'être «égoïstes», sans jamais se soucier de l'intérêt général du football national. Ceux qui ont passé de l'analyse critique à la critique pure et simple se bousculent, aujourd'hui, devant les portes de la direction technique. Remarque faite également à l'Union des entraîneurs marocains. «Après tout ce qu'il a fait avant de partir aux Emirats Arabes Unis et les critiques qu'il a avancées à l'encontre du staff technique de l'équipe nationale, Hammadi Hamiddouche veut lui aussi sa part du gâteau », fait remarquer notre source. Apparemment la bataille des entraîneurs ne fait que commencer et les places s'annoncent d'ores et déjà très chères !