Le maire de Casablanca assurera désormais la fonction de secrétaire général de l'Union constitutionnelle (UC). Mohamed Sajid vient d'être élu à la tête de son parti, à l'issue des travaux du conseil national tenu samedi à Casablanca. Il succède ainsi à Mohamed Abied, qui détenait les rênes du parti depuis 2001. Si la victoire de Sajid n'est pas surprenante en elle-même, la quasi-unanimité des 964 électeurs de l'UC était, elle, peu attendue. Mohamed Sajid a été porté par une majorité écrasante de 825 voix, dépassant de loin ses concurrents, le secrétaire général de la jeunesse de l'UC Anouar Zyne qui n'a récolté que 25 voix, la députée Bouchra Barijal avec 13 voix, Mohamed Bensaidi avec 11 voix et l'expert juridique Lahbib Daqaq avec 9 voix. Les trois challengers directs de Sajid étaient considérés par plusieurs observateurs comme des outsiders, loin du cercle de décision du parti. Il est à noter que sept candidats étaient initialement en lice pour le fauteuil de secrétaire général du parti du cheval, trois d'entre eux, et non des moindres, s'étaient retirés. C'est le cas de Driss Radi, homme fort de la section du Gharb de l'UC et président de son groupe parlementaire à la Chambre des conseillers, qui a retiré sa candidature à quelques jours seulement du Conseil national, sans donner d'explications. Lors de sa première déclaration à la presse en tant que secrétaire général de l'Union constitutionnelle, Mohamed Sajid s'est dit «honoré» par cette confiance placée en lui, tout en assurant que les travaux du 5ème congrès tenu le mois dernier et ceux du Conseil national s'étaient déroulés dans un climat de «quiétude et de sérénité» et ont connu une participation «forte et positive des membres du parti». Un ton rassurant qui n'est pas sans rappeler les tensions qui ont animé les semaines ayant précédé ce Conseil national, plusieurs fois reporté. Mohamed Sajid a, par ailleurs, désigné Driss Radi en tant que premier vice-secrétaire général, et Mohamed Jouda en tant que deuxième vice-président. L'assemblée générale du parti du samedi a également connu l'élection de l'actuel président du groupe parlementaire de l'UC à la Chambre des représentants, Chaoui Belaassal, au poste de président du conseil national. Mohamed Abied a, de son côté, assuré que l'élection de son successeur s'est déroulée dans la «transparence et la démocratie», précisant que pour la première fois dans les annales du parti, l'élection a eu lieu par vote électronique. Il est à rappeler que depuis sa création en 1983, l'Union constitutionnelle n'a été dirigée que par trois secrétaires généraux. Il s'agit, par ordre chronologique, de Maâti Bouabid à la tête du parti entre 1983 et 1996, d'Abdellatif Semlali (1998-2001) et Mohamed Abied de 2001 à samedi dernier.