Quelques semaines après son congrès national, l'Union constitutionnelle (UC) doit élire samedi prochain son nouveau secrétaire général. Les responsables de ce parti de l'opposition parlementaire annoncent, en effet, la tenue du conseil national le 25 avril. Un conseil qui aura comme principal point à l'ordre du jour l'élection du successeur de Mohamed Abied. La commission des candidatures a déjà reçu sept candidatures. Alors que des sources au sein de l'UC avaient confirmé lors du dernier congrès la candidature du secrétaire général sortant, Abied ne figure pas dans la liste des candidats en lice. Cette dernière contient des profils différents au sein de l'UC. Il y a la première génération ou celle des fondateurs comme l'ancien ministre du tourisme dans le gouvernement Filali II jusqu'en 1997, Mohamed Alaoui Mhamdi, ou encore l'expert juridique, Lahbib Daqaq. Il y a également les élus très en vue au sein du parti comme Driss Radi, l'homme fort de la section du Gharb à l'UC et le président de son groupe parlementaire à la Chambre des conseillers. Mohamed Sajid, maire UC de la ville de Casablanca, qui est également dans la course au fauteuil du secrétaire général. Il y a enfin la catégorie des jeunes et «outsiders» avec notamment la présidente du dernier congrès du parti, la députée Bouchra Barijal, ainsi que le secrétaire général de la jeunesse constitutionnelle, Anouar Zyne. Le septième candidat est Mohamed Bensaidi. Reste à savoir si les membres du conseil national, l'équivalent du parlement pour le parti, vont choisir l'une des figures historiques de l'UC ou plutôt faire confiance à un nouvel espoir pour conduire cette formation durant les quatre années à venir. Il faut dire que les enjeux sont importants puisque le prochain secrétaire général devra dès les premiers jours de son élection préparer la participation du parti dans les prochaines élections communales et régionales ainsi que celles relatives à la Chambre des conseillers. Le prochain SG devra, en outre, tenter de redonner au parti sa place d'antan lorsqu'il conduisait les gouvernements successifs au cours des années 80 du siècle dernier. Au Parlement, le parti a rejoint l'opposition depuis 1998 et n'en est jamais sorti. A noter enfin que l'UC a été dirigée depuis sa création par trois secrétaires généraux qui sont respectivement Maâti Bouabid (1983-1996), Abdelatif Semlali (1998-2001) et Mohamed Abied en poste depuis 2001. Une présidence tournante a été observée entre 1996 et 1998.