Le but étant de renforcer le partenariat public-privé (PPP) en matière de formation professionnelle et d'intermédiation sur le marché de travail. Les services du gouvernement et de l'agence MCC entament un périple de trois jours en vue de sensibiliser les opérateurs publics et privés à adhérer à ce processus, inscrit dans le cadre du second compact accordé au Maroc par le MCC. Le patronat national a été au rendez-vous puisque c'est pour la première fois qu'il est intégré dans la gouvernance du MCC. Une décision qui semble plaire aux hommes d'affaires nationaux et qui en leur nom Miriem Bensalah a réitéré l'engagement du secteur privé à accompagner le gouvernement dans ce nouveau challenge qui sera étalé sur la période 2016-2021. Bensalah, qui a acceuilli dans les locaux de la CGEM les équipes de coordination du Compact II et les représentants de la sphère publique et privée, s'est dite «satisfaite de l'intégration complète du territoire national, notamment les provinces du Sud, dans ce compact dont le défi primaire est de renforcer à la fois l'investissement et d'améliorer la croissance de l'employabilité». L'appel à manifestation d'intérêt, sujet de la rencontre, sera officiellement lancé ce 23 février pour prendre fin le 17 avril prochain. Ainsi, les partenaires publics et privés sont invités à élaborer des idées innovantes en vue de soutenir le fonds destiné à financer les initiatives du partenariat public-privé en matière de formation professionnelle et de l'intermédiation sur le marché de l'emploi. Leur adhésion permettra, par ailleurs, de mesurer l‘étendue de la demande pour justifier la mise en place du fonds et paramétrer ses opérations. Dans son intervention, Abdelghani Lakhdar, conseiller du chef de gouvernement, a identifié la philosophie du Compact II du MCC. «Ce nouveau programme porte sur l'élaboration de projets visant l'élimination d'un nombre de contraintes propres à l'investissement. Les projets retenus ouvriront des opportunités pour le secteur privé. Ils amélioreront, par conséquent, sa compétitivité et réduiront les inégalités en facilitant l'accès des jeunes au marché du travail», souligne M. Lakhdar. L'amélioration du capital humain et celle de l'employabilité sont donc des critères déterminants pour ce nouveau compact MCC. Le défi étant de faire un investissement pour la croissance et l'employabilité, corrigeant ainsi l'inadéquation existante entre l'offre en compétences et le besoin du secteur privé. Notons que le Fonds de financement des projets de partenariat public-privé en matière de formation professionnelles et des initiatives d'amélioration de la qualité de l'intermédiation sur le marché du travail sera composé de deux guichets. Le premier visera la mise en place de nouveaux instituts spécialisés, centres de formation professionnelle proposés dans le cadre du partenariat public-privé. Le financement concernera également la conversion de certains établissements de formation professionnelle existants actuellement gérés par une entité publique ou selon des modèles de partenariat public-privé. Le second guichet sera, pour sa part, dédié aux initiatives innovantes portant sur l'intermédiation au niveau du marché du travail. L'objectif étant de corriger l'asymétrie d'information entre les employeurs et demandeurs d'emploi, l'amélioration de l'employabilité des femmes et des populations défavorisées dans des secteurs porteurs ainsi que la proposition de formations d'appoint pour compléter les compétences des demandeurs d'emploi.