ALM : Yann'Sin Jebli, c'est un drôle de nom ça ? Yann'Sin Jebli : (Rires). Yannsin, c'est 1-2 en amazigh, or je suis issu du soleil et de la mer. Jebli mon nom ça veut dire «de la montagne». Voilà, le soleil, la mer, la montagne, je suis du Maroc ! Vous avez connu un franc succès à The Voice. Vous y attendiez-vous ? Je l'espérais, mais je ne m'y attendais pas du tout. Le niveau est très, très haut cette saison 4. Mais ce n'est que le début de l'aventure, la toute première étape. Pour vous dire, au départ on était 1.000 candidats auditionnés. Puis on est restés 200 en audition finale. Enfin, nous étions 120 à passer devant les coachs dans les épreuves à l'aveugle. J'ai remporté cette étape. Mais il reste encore les battles, puis l'épreuve ultime (qui donne accès ou non aux émissions en direct qui auront lieu en avril, avec vote du public) puis les émissions en direct, etc. Rien n'est gagné, tout commence ! Qu'est-ce qui vous a décidé à y participer? Le destin s'est chargé de ça ! Des rencontres, des gens qui ont posté des vidéos de moi sur Youtube (des cover de «Dernière danse» et «Feeling good»), un manager français rencontré à Marrakech qui a cru en moi, le conseiller culturel de l'ambassade de France qui m'a aidé pour les démarches avec le consulat d'Agadir, une prof de chant qui m'a fait travailler et mes parents bien sûr qui m'ont toujours fait confiance, une vraie chaîne d'amour quoi ! Dieu merci ! Qu'envisagez-vous de chanter pour le reste de l'émission ? Des chansons très différentes en tout cas, mais je ne peux rien vous dire ici, il faut que ce soit une surprise ! Comment se déroule la collaboration avec Mika ? Super bien ! il est très précis, très exigeant et il m'encourage à dépasser mes limites. Au début j'étais très impressionné et un peu coincé, mais il sait me mettre à l'aise. Il me dit souvent «sois naturel, reste simple» et je l'écoute beaucoup. Mais bon, on rigole bien aussi. Je connais toutes ses chansons et je suis fan, bien sûr ! Quels sont vos projets après cette participation à The Voice sachant que vous êtes issu d'une famille modeste du sud du Maroc? Je prépare actuellement des chansons avec des musiciens et des auteurs, dont mon ami Mohamed Rifaï (qui a écrit Enty). J'ai aussi une équipe de musiciens avec qui j'ai mis au point un concert d'une heure et demie où les chansons en français, en arabe et en anglais alternent, un concert où je peux montrer les différents styles musicaux que j'aime. J'ai des propositions de concerts en Arabie saoudite, en Corée, en France, au Maroc... Mais ce que j'attends le plus avec impatience c'est de chanter à Tan-Tan plage devant mes amis ! Comment était votre expérience à Studio 2M ? Studio 2M a été une expérience qui m'a permis de mûrir. J'étais très jeune et je découvrais le monde de la télévision. Je suis allé en finale c'était génial. Je veux garder les bons souvenirs de cette période: les vraies amitiés (celles qui ont duré même après), le travail avec les musiciens, la gentillesse du public et de ceux qui ont continué à m'encourager. Parlez-nous de vos débuts dans la chanson... Haha ! je raconte souvent que c'est grâce à mon père qui m'a offert mon premier téléphone portable à 15 ans. Il y avait une chanson pré-enregistrée «Bared we skhounne ya hawa» que j'écoutais en boucle, j'ai fini par la chanter un jour devant mon père. Il m'a inscrit à l'audition de Studio 2M. J'étais trop jeune. Pour me préparer, je chantais avec mes amis de El Ouita (Tan-Tan plage) et plus tard je me suis représenté pour le casting de Studio 2M et là j'ai été pris.