Par : Hayat Kamal Idrissi «Le klay de la chanson », c'est ainsi que Assi El Hillani, le fameux chanteur libanais, a surnommé Morad Bouriki, son chouchou durant toutes les étapes de l'émission à succès « The voice » dans sa version arabe. L'air calme, le jeune homme a su séduire son public dès le début des éliminatoires de l'émission phare de MBC. Avec sa belle voix venant d'une autre époque, celle des géants de la chanson orientale, Morad n'avait pas à s'inquiéter pour ses différentes qualifications. Le public s'en est chargé à chacun de ses passages via les votes qui l'ont fidèlement désigné gagnant au fil des primes. Une prouesse dont il n'a jamais douté. « J'étais confiant quant à ma réussite. Ce sentiment s'est confirmé en arrivant aux phases finales », nous confie-t-il tout en reconnaissant le grand talent de ses concurrents. Avant d'en arriver à cette belle notoriété au niveau arabe, Bouriki s'est déjà essayé à ce genre d'émission au niveau local, notamment à Studio 2M. Une expérience qu'il estime fructueuse, même s'il n'a pas pu atteindre la finale. « Mon passage à Studio 2M était une initiation, un entraînement qui m'a permis de briller par la suite dans cette émission de haut niveau qu'est The Voice », positive-t-il. « C'était une expérience bénéfique sans laquelle je n'aurais peut-être pas remporté ce titre », poursuit-il, reconnaissant. Un état d'esprit positif que la jeune star adopte comme une deuxième nature. Gardant la tête sur les épaules, il parle de son aventure comme un heureux accident de parcours. Car pour cet humble garçon, le plus important reste à faire. Sa modestie ne l'empêche pas pour autant d'être fier de la prestation marocaine à « The voice ». « C'est une victoire pour le Maroc. La présence de deux Marocains en finale prouve que les candidats nationaux étaient les plus forts. Ils ont fait preuve de professionnalisme et de talent. Nous avons prouvé que nous étions les plus méritants héritiers des grands artistes marocains connus dans le monde arabe », s'enthousiasme cet enfant de Safi. Une ville qu'il chérit particulièrement et qui a vu grandir son talent dans une famille d'artistes. Un héritage dont il s'enorgueillit en mettant en avant son musicien de père. Elevé à l'amour de la musique, Morad a mené, en parallèle, des études académiques et artistiques au conservatoire de sa ville natale. Une passion qu'il cultivera au fil des ans et des expériences pour donner toute l'ampleur à son grand talent. Habitué depuis sa tendre enfance à fréquenter le milieu artistique, Morad nous révèle qu'il n'est pas trop «impressionné » par son récent statut de star inter-arabe. « Je suis un peu habitué, surtout après ma participation à Studio 2M. Cela est dû au fait que mon père est un artiste. C'est ce qui m'a très tôt rapproché de cette vie de star : les interviews, les passages à la télévision, les festivités et les soirées. Nous avons toujours eu des stars marocaines comme invités chez nous », raconte-t-il en insistant sur l'importance de rester fidèle à ses principes que l'on soit star ou non. Quant à l'avenir, Bouriki promet de « défendre » la chanson marocaine spécialement par le choix de belles chansons en adéquation avec son style. Une tâche qui est loin d'être simple pour le jeune chanteur. « Heureusement, je serais épaulé par Assi El Hillani dans le choix des chansons de mon premier album que produira MBC », conclut-il. Un début plutôt prometteur pour une carrière que l'on devine déjà réussie.