L'attaque contre les locaux de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo a fait au moins 12 morts et quatre blessés mercredi 7 janvier 2015 à Paris. Le président français, qui s'est rapidement rendu sur les lieux, a dénoncée un «attentat terroriste», une attaque d'une «exceptionnelle barbarie» et appelé à «l'unité nationale». Le sort et l'identité des auteurs de la fusillade n'étaient pas connus à la mi-journée. Selon une source policière, les assaillants ont crié «nous avons vengé le prophète! » avant de réussir à prendre la fuite dans Paris. M. Hollande a convoqué une réunion ministérielle de crise en début d'après-midi (13H00 GMT) à l'Elysée. Le Premier ministre Manuel Valls a décidé de relever le plan antiterroriste Vigipirate au niveau «alerte attentats», le plus élevé possible, pour l'ensemble de la région parisienne. Selon une source proche de l'enquête, l'attaque s'est déroulée «vers 11H30», lorsque «deux hommes armés d'une kalachnikov et d'un lance-roquette, ont fait irruption au siège du journal» Charlie Hebdo, dans le centre de la capitale. «Un échange de feu a eu lieu avec les forces de l'ordre», a-t-elle déclaré. En quittant les lieux, les deux agresseurs ont blessé par balle un policier. Ils ont ensuite braqué un automobiliste dans le nord-est de Paris et percuté un piéton Pour rappel, l'hebdomadaire satirique a été menacé à de nombreuses reprises depuis la publication de caricatures de Mahomet en 2006. En novembre 2011, le siège de Charlie avait été détruit dans un incendie criminel. En 2013, un jeune homme de 24 ans avait été condamné à de la prison avec sursis pour avoir appelé sur internet à décapiter le directeur de Charlie Hebdo après la publication de caricatures de Mahomet.