Les investissements étrangers à la Bourse casablancaise maintiennent leur cadence. Au premier semestre 2014, la valeur des investissements étrangers en actions cotées s'est légèrement améliorée. 139,2 milliards de dirhams est le montant enregistré à fin juin 2014, s'améliorant de 1,6 % par rapport à décembre 2013. Une performance qui s'explique par le bon comportement de la place casablancaise à la même période, notamment la progression du Masi qui s'est établi à 1,23%. Le Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM), brosse le tableau au titre des six mois de l'année. Le Gendarme de la Bourse met en relief la ventilation des parts du capital détenu par les investisseurs étrangers et MRE dans les sociétés cotées. La participation de ces derniers reste toutefois minoritaire. Explication formulée par le CDVM : le taux moyen de détention est de 5,36 % pour les deux tiers des entreprises cotées. Par ailleurs, la répartition du montant de l'investissement par type d'investisseurs démontre la prépondérance des personnes morales étrangères non résidentes. Le montant investi dans ce sens est de 2,33 % à fin juin 2014, soit 137,2 milliards de dirhams d'investissement. Ainsi, leur part dans la structure des investissements étrangers en actions cotées a atteint les 98,61 % au premier semestre de l'année. Par origine géographique, les investisseurs de la zone euro sont les prédominants. Au premier semestre, les parts détenues par les investisseurs européens dépassent les 50%. Le premier semestre a connu, par ailleurs, la présence d'investisseurs orientaux. Leurs parts sont passées de 10,47% en décembre 2013 à 42,36% au premier semestre 2014. Une transition justifiée par l'acquisition de l'émirati Etisalat de la part de Vivendi dans Maroc Telecom. En décrochant une part de 40 % du total de l'investissement des personnes morales, les Emirats Arabes Unis sont les premiers investisseurs non résidents de la place casablancaise. Au second rang se positionnent les personnes morales françaises dont la part a fléchi au premier semestre. Le CDVM souligne dans ce sens un passage à 39,24 % à fin juin 2014 contre une part de 69,90 % observée vers la fin de l'année 2013. En termes de lieu de conservation, les titres conservés au Maroc décrochent la grande part. Se référant au CDVM, près de 99,94 % de la capitalisation boursière sont conservées auprès des teneurs de comptes marocains affiliés au dépositaire central Maroclear. Ainsi, la valeur en partie conservée hors Maroc reste minime. La part des titres conservée en dehors du Maroc est passée de 0,08% en décembre 2013 à 0,06% à fin juin 2014, du fait que seule la valeur Maroc Telecom est en partie conservée auprès de teneurs de comptes conservateurs affiliés au dépositaire central Euroclear France. Investissement en OPCVM : Une progression de 12% au premier semestre La valeur enregistrée au premier semestre de l'année est de 1,05 milliard de dirhams grimpant ainsi de 12% par rapport à décembre 2013. Les six premiers mois de 2014 ont par ailleurs connu la hausse de l'actif net global sous gestion des OPCVM. Pour un total de 277,3 milliards de dirhams, l'actif net global s'est amélioré de 13% à fin juin. En outre, la part en titres d'OPCVM détenue par les étrangers et MRE est restée stable depuis le début 2014. Le ratio enregistré par le CDVM à fin juin est de 0,38%. Le CDVM souligne, par ailleurs, que les MRE demeurent en tête de liste en termes de montants détenus en OPCVM. Le chiffre arrêté dans ce sens avoisine les 463 millions de dirhams, soit près de 44 % du total de l'investissement étranger. Aussi, le volume détenu par les investisseurs étrangers résidents a fortement augmenté. Il s'est établi à 39,3 millions de dirhams au premier semestre 2014. En revanche, l'investissement en OPCVM des personnes morales étrangères non résidentes a baissé de 17% au premier semestre. Leur contribution au total des investissements étrangers en OPCVM a diminué à fin juin 2014 pour s'établir à 5,38% contre 7,21% observé à fin décembre 2013. OPCVM : Les investisseurs étrangers optent pour les Monétaires Les OPCVM monétaires restent les plus prisés par les investisseurs étrangers. Les Monétaires détiennent ainsi une part de 36% dans le montant global de l'investissement en titres d'OPCVM. Les obligations moyen et long termes (MLT) arrivent en deuxième position, soit une part de 26% de la structure générale des investissements étrangers en OPCVM. En revanche, la part investie dans les OPCVM contractuels représente de son côté 13% du montant investi. En montants d'investissements, la part des personnes physiques est au même niveau que celui de l'année dernière. Le CDVM souligne un montant de 957,1 millions de dirhams à fin juin, en hausse de 13% par rapport au volume enregistré à fin décembre 2013. Les MRE représentent pour leur part près de 44% du total des investissements étrangers en OPCVM contre une part de 39,26 % à fin 2013. Notons que les investisseurs étrangers résidents arrivent en deuxième position avec une part de 33,89% du total des investissements en titres d'OPCVM.