En juin 1993, le Maroc ratifie la convention des Nations unies, relative aux droits de l'enfant. Objectif : réinsérer les enfants des rues. Une convention qui stipule que l'enfant doit grandir dans un milieu familial. Elle insiste sur l'épanouissement de l'enfant dans un environnement sain, prémuni contre toute contrainte ou obstacle susceptible de gêner son développement harmonieux. La même année, feu SM Hassan II avait décidé d'ériger le Congrès national des droits de l'enfant en Observatoire national des droits de l'enfant (ONDE), chargé de suivre la stratégie relative à l'exécution de la convention onusienne. La création du «Parlement de l'enfant» en mai 1999, confirme cette donne. Sous la présidence de SAR la Princesse Lalla Meryem, les Marocains sont au courant des grandes activités de l'ONDE, menées depuis, en faveur de l'enfance dans notre pays. Les associations sont également, ainsi que toutes les composantes de la société civile, très impliquées dans ce processus. Le nombre de la population au Maroc frôle les 30 millions d'habitants dont 70 % sont âgés de moins de 25 ans. Selon le ministère chargé de la Condition de la femme, la Protection de la famille et de l'enfance et de l'Intégration des handicapés, les enfants âgés de moins de 18 ans sont à peu près 11 276 000, soit 39,9 % de l'ensemble de la population. En 2004, leur nombre sera de 10 959 000, soit 35 %. Un certain nombre de facteurs socio-économiques a engendré le phénomène des «enfants des rues». En cette fin de siècle, la situation est devenue alarmante. Raison pour laquelle, le gouvernement a élaboré une stratégie nationale ayant pour but de mettre un terme à ce phénomène. De l'étude réalisée par le ministère de tutelle, qui a couvert huit provinces et préfectures du Royaume, il résulte que 8780 enfants vivent à plein temps dans la rue. Les objectifs fondamentaux de la stratégie précitée sont basés sur la réintégration du plus grand nombre possible des enfants des rues tout en évitant à d'autres de subir le même sort. Et ce , par l'implication directe des autorités publiques ainsi que toutes les composantes de la société civile pour une mobilisation à tous les niveaux. Tout compte fait, on peut dire aujourd'hui que l'enfance figure parmi les sujets qui figurent en priorité des chantiers futurs.